Des centaines de personnes ont assisté, hier, aux activités de la commémoration de l’anniversaire de l’assassinat de Mouloud Feraoun.
L’association qui porte le nom du défunt, en collaboration avec l’APC d’Ait Mahmoud, la direction de la culture et des arts ainsi l’APW de Tizi Ouzou, a préparé un riche programme pour l’occasion.
Durant la matinée, une procession d’écoliers, brandissant les portraits de Feraoun ainsi que des pancartes sur lesquelles sont écrits des textes de l’écrivain, a fait une marche jusqu’au cimetière du village Tizi Hibel pour déposer une gerbe de fleurs sur la tombe du regretté.
«C’est un hommage à Mouloud Feraoun et à tous les martyrs de la Révolution», déclare Mokrane Nessah, président de l’association précitée. Dans le programme de cette commémoration, il y avait aussi une exposition qui a été mise en place au niveau du foyer de jeunes pour retracer le parcours de Feraoun dans son village natal.
Des citoyens des autres communes de la wilaya de Tizi Ouzou ont assisté à cet hommage rendu à un homme de lettres qui a laissé une œuvre intéressante à travers laquelle il a décrit, avec beaucoup subtilité, la vie dans les villages de Kabylie durant la rude période coloniale.
Il a su, avec des mots simples et une littérature limpide, mettre en évidence tous les aspects qui entourent le quotidien des villageois comme dans le roman Le Fils du pauvre où l’auteur raconte l’histoire du jeune Fouroulou qui lutte pour améliorer sa condition sociale par ’instruction.
Mouloud Feraoun est né le 8 mars 1913 à Tizi Hibel. Il a été assassiné à Alger par l’OAS, le 15 mars 1962, laissant derrière lui des ouvrages exceptionnels, dont La Terre et le sang, Jours de Kabylie et Les chemins qui montent.
Chaque année, son itinéraire est revisité tout en mettant en avant la dimension de l’homme et de ses romans. Un écrivain peut-il mourir ? Fateh Boudjemline