La gestion des finances publiques passera par le sasse d’un Haut Comité d’évaluation et d’alerte des risques budgétaires (HCRB).
Ce dernier vient d’être installé par le ministre des Finances, Laâziz Faid, en lui donnant pour mission «d’identifier les risques budgétaires potentiels, susceptibles d’affecter les finances publiques, d’évaluer leur probabilité de survenance, ainsi que d’apprécier les dispositifs existants visant à maîtriser ces risques», précise un communiqué du ministère des Finances. Cette nouvelle instance de surveillance des comptes publics est créée conformément au décret exécutif n°20-335 relatif au cadrage budgétaire à moyen terme, et en application de l’arrêté de juin 2021 fixant ses missions et son organisation.
Le HCRB aura également pour mission de mettre en place une plateforme d’échange de données avec les institutions de l’administration publique et procédera au suivi de l’évolution des indicateurs de gestion des risques budgétaires. «Le HCRB est un instrument important du nouveau mode de gouvernance financière, et constitue une étape importante dans la modernisation de la gestion des finances publiques et la consolidation de la confiance des citoyens dans la gestion des deniers publics», souligne Laâziz Faid en procédant à l’installation de cet organe qui s’attellera à prévenir tout risque de déséquilibre budgétaire surtout en ces temps où même les plus grandes puissances ne sont pas à l’abri de crise financière.
Le HCRB devra se charger d’identifier et prévoir les risques liés aux équilibres macroéconomiques, à la dette publique, au financement des systèmes de sécurité sociale, aux participations de l’Etat (établissement et entreprises publics) ainsi qu’aux finances des collectivités locales.
Rappelons-nous des conclusions des rapports successifs de la Cour des comptes relevant à chaque fois une série de dysfonctionnements dans la gestion des finances publiques et un manque flagrant de maîtrise des comptes publics au niveau des différentes institutions de l’Etat. «Je suis convaincu que cette démarche contribuera de manière significative à l’amélioration de la qualité de la gestion des finances publiques et à la prévention des risques budgétaires», a estimé à ce propos le ministre des Finances qui présidera ce comité. Ceci et de préciser que «la création de cet organe s’inscrit dans la continuité des réformes engagées par les pouvoirs publics pour l’amélioration de la transparence et la qualité de l’infirmation budgétaire».
A noter que ce comité qui est donc présidé par le premier argentier du pays est composé des directeurs généraux relavant du ministère des Finances, du chef de l’Inspection générale des finances et du DG du Fonds national d’investissement. Le comité pourra également faire appel, dans le cadre de ses missions, à «toute personne qui, en raison de sa compétence, est susceptible de contribuer utilement aux travaux inscrits à son ordre du jour».
Le HCRB sera chargé d’élaborer à l’issue de chaque exercice, un rapport de synthèse appelé ‘‘déclaration des risques budgétaires’’» comportant des remarques et des propositions qui seront prises en compte dans l’élaboration du projet de loi de finances.