A cause de la multiplication des punaises de lit, le nouveau wali de Annaba, Abdelkader Djellaoui, a signé, la semaine dernière, un arrêté de fermeture administrative d’un hôtel au bord de la corniche de Annaba. Le gérant en a été notifié et l’établissement a été fermé, après avoir été évacué.
Cette proposition de fermeture figure dans les conclusions d’un rapport établi par une commission mixte, composée des représentants des directions de la santé, du commerce et du tourisme. Elle a inspecté cet établissement, implanté face à la mer et confirmé, outre l’insalubrité des lieux, une présence massive de punaises de lit.
C’est ce qu’a appris, hier, El Watan, d’une source proche de la wilaya de Annaba. «Après l’activation du système de vigilance sanitaire, le nouveau wali de Annaba, Abdelkader Djellaoui, a instruit cette commission à l’effet d’inspecter cet hôtel, signalé par les services de sécurité. La commission, qui a visité les lieux, a constaté que les chambres étaient effectivement infestées de punaises de lit. C’est ainsi qu’il a été donné l’ordre de fermer immédiatement cet établissement touristique», ont expliqué nos sources.
A la lumière de cette situation, un programme de rendre visite à toutes les infrastructures touristiques et d’hébergement a été établi par cette commission, sur injonction du wali de Annaba, à l’effet d’inspecter l’état des lieux et l’application des mesures d’hygiène. Rappelons que face à la multiplication de signalements en France de la présence des punaises de lit, l’Algérie a mis en place des mesures préventives contre ce phénomène, notamment dans les moyens de transports en provenance de l’Hexagone.
Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a annoncé, dans un communiqué rendu public au lendemain d’une importante rumeur faisant état de la présence de cette insecte nuisible dans les marchandises importées, «l’activation du système de vigilance sanitaire à travers la publication d’une note contenant une série de mesures préventives à adopter pour éviter tout développement épidémique lié aux insectes nuisibles tels que les punaises de lit, qui constituent une menace pour la santé publique, et ce, au niveau des points d’entrée».
Il s’agit, selon ce document, «du contrôle sanitaire des avions, des navires et des transports terrestres et leur désinfection, en cas de risques relevés par les employés des centres de contrôle sanitaire frontaliers et le renforcement du contrôle épidémiologique». Cet hôtel ne devrait pouvoir ouvrir à nouveau ses portes que si les conditions sanitaires et d’hygiène le permettent, c’est-à-dire l’éradication totale de cet insecte suceur de sang humain.