Institué en vertu d’un arrêté interministériel datant du 16 février 2021, l’entrée en vigueur de l’obligation d’utilisation du code-barres devrait intervenir dans une dizaine de jours, soit à compter du 29 mars 2023. Qu’il soit importé ou fabriqué localement ou destiné à l’exportation, aucun produit ne sera exempté de cette obligation.
A défaut de se conformer à l’application de ce procédé d’identification des produits commercialisés, les importateurs et les fabricants locaux risquent, en effet, l’interdiction d’accès au marché national ou le retrait immédiat de leurs produits respectifs. Partant, les campagnes de sensibilisation s’intensifient et s’accélèrent un peu partout au niveau des structures en charge de la filière commerciale.
C’est ainsi qu’en collaboration avec la direction du commerce et de la promotion des exportations, la chambre de commerce et d’industrie CCI Seybouse Annaba réunira, ce dimanche (19 mars), dans le cadre d’une journée d’information, des opérateurs économiques de la région pour leur expliquer les enjeux et les innombrables avantages du codage « code-barres», les conditions ainsi que les modalités de son application.
A en croire le désormais ex ministre du commerce, Kamel Rézig, plus deus de 11.000 entreprises algérienne sauraient volontairement adhéré au processus et pas moins de 500 000 produits locaux portent, actuellement, le code 613 représentant l’Algérie.
Or, ce que semble ignorait M Rezig qui avait fait sienne la généralisation du « code-barres » est que le procédé est en passe d’être définitivement abandonné après près d’un demi-siècle de son apparition. Il entame déjà son remplacement d’ici quatre ans, c’est à dire vers la fin 2027, par un nouveau dispositif réglementaire, le QR code « augmenté », en l’occurrence, apprend sur son site internet, le bureau France de Global Standards (GS1).
Cet organisme mondial émetteur du code-barres, exclusivement dédié à la « normalisation des méthodes de codage utilisées dans la chaîne logistique», basé à Bruxelles, rassemble150 pays. Fort de 57.000 adhérents issus du monde de la distribution, de l’industrie, de l’e-commerce ou de la logistique, ce réseau présent dans 90 pays, a ainsi décidé de l’abandon progressif du code-barres -chaque jour, environ 10 milliards en seraient scannés dans le monde et plus de 01 milliard de références de produits en portent un- à la faveur d’un nouveau procédé plus précis.
En effet, en plus des renseignements surle pays d’origine, l’entreprise de fabrication et la nature du produit, contenus dans le code code-barres, le procédé version 2027, c’est à dire le QR (Quik Respons) code augmenté, devrait fournir des informations plus détaillées telles que « le numéro du lot et la date de péremption. L’identification du lot facilitera le retrait d’un produit d’un rayon pour un motif sanitaire ou de sécurité ».
L’autre avantage du futur nouveau processus consiste en la possibilité pour les professionnels mais aussi pour les particuliers de le lire grâce à une application. Le scanner du code via leur smartphone ou tablette, leur donnera l’accès à « un lien Internet vers le site de la marque où ils trouveront diverses informations, comme l’origine du produit, sa composition, son mode d’emploi, sa notice de montage».
C’est dire que les maitres d’ouvrage et d’œuvre des chantiers, ouverts tous azimuts, en Algérie, aux fins de la digitalisation de la sphère commerciale, plus globalement, la transformation numérique, inévitable et si chère au Président de la République, pourraient avoir besoin d’une mise à jour. D’autant que le cap est, aujourd’hui plus que jamais, mis sur des exportations hors hydrocarbures, c’est-à-dire une présence plus solide et pérenne du produit « made in Algeria » sur le marché international.