Le directeur des collectivités locales au ministère de l’Intérieur, Youcef Romane, a dévoilé les détails de ce programme. Les quatre wilayas concernées, à savoir Khenchela, Tissemsilt, Djelfa et Tindouf, bénéficieront de cette initiative nationale de développement.
Le gouvernement algérien affirme vouloir corriger les inégalités de développement entre les différentes régions du pays, en mettant en œuvre un programme complémentaire dans les wilayas de Khenchela, Tissemsilt, Djelfa et Tindouf.
Cette décision vise, selon le communiqué du dernier Conseil des ministres, à remédier aux disparités régionales en renforçant les infrastructures et en stimulant l’activité économique là où elle est le plus nécessaire.
Hier, lors de son intervention à l’émission radiophonique «L’Invité de la rédaction», Youcef Romane, directeur des collectivités locales au ministère de l’Intérieur, a dévoilé les détails de ce programme. Les quatre wilayas concernées, à savoir Khenchela, Tissemsilt, Djelfa et Tindouf, bénéficieront de cette initiative nationale de développement.
La wilaya de Djelfa se voit allouer une enveloppe globale de près de 185 milliards de dinars, avec 248 projets répartis dans 20 secteurs différents. Les autorités locales ont déjà pris des mesures préventives en libérant les terrains nécessaires pour accueillir ces projets, selon M. Roumane. Des appels d’offres ont même été lancés pour donner le coup d’envoi aux travaux dès que la notification de la deuxième tranche du programme sera achevée.
La wilaya de Tindouf, quant à elle, a déjà bénéficié de la première tranche du programme, avec 279 opérations inscrites pour un montant de 107 milliards de dinars. En 2024, le programme se poursuivra avec 152 projets pour un montant de 77,78 milliards de dinars. Des efforts anticipés ont été déployés pour faciliter la mise en œuvre rapide des projets grâce à l’élaboration préalable des cahiers des charges et à la disponibilité des terrains nécessaires.
«Lenteur des procédures administratives»
«Il y a, d’ores et déjà, une opération inscrite et notifiée dont les autorités ont déjà mis en place le cahier des charges. C’est une opération qui a été financée par la Caisse de solidarité pour 50 milliards de centimes, et qui consiste en l’acquisition d’un matériel d’intervention», précise Youcef Roumane.
Cependant, des défis persistent dans certaines régions. A Khenchela, par exemple, le programme a été retardé en raison de difficultés liées à la libération des terrains. Néanmoins, sur les 59 opérations prévues, 58 sont déjà en cours. Dans la wilaya de Tissemsilt, le programme a également été retardé en raison de procédures de déclassement foncier complexes.
Le directeur Youcef Romane souligne l’importance de respecter les délais pour achever ces programmes, tout en notant les réformes entreprises pour améliorer l’investissement et la gestion foncière. «Si on examine les programmes de Khenchla et de Tissemsilt, nous sommes dans les normes qui ont été fixées, mis à part quelques projets qui ont souffert de la lenteur des procédures administratives», indique-t-il.
Le directeur des collectivités locales estime, par ailleurs, que le dossier des «zones d’ombre» n’est pas clos. «Il y a encore des localités qui souffrent de retards en matière de développement.
Dans les notes que nous envoyons chaque année lors de l’octroi des donations, nous rappelons aux autorités locales qu’il faut favoriser les localités ‘‘omises’’», déclare-t-il, insistant sur la nécessité de tenir compte des localités oubliées dans les processus de développement.