Le comité du village Ighzer Iwaquren dans la ville de Raffour, relevant de la commune de M’chedallah, à l’est de Bouira, organise, du 6 au 13 du mois courant, un ensemble d’activités de commémoration du 65e anniversaire de la destruction de leur village par l’armée coloniale française.
Les festivités ont été entamées par le lancement de la deuxième édition du semi-marathon de Raffour, en collaboration avec la Direction de la jeunesse et des sports de Bouira et la ligue d’athlétisme et l’APC de M’chedallah. Ont pris part au challenge plus de 600 athlètes, hommes et femmes issus d’une trentaine de wilayas du pays.
Le doyen de la compétition est Djamaoune Nourdine, un athlète âgé de 82 ans de la wilaya de Boumerdès. Le coup d’envoi a été donné, hier, à 10h, au niveau de la place publique à Raffour, en présence des autorités locales, représentants des pouvoirs publics et une foule nombreuse.
Après plus d’une heure de course, les premiers sportifs arrivent enfin au point d’arrivée. Et c’est Slatna Kamel de la wilaya de Chlef qui arrive en premier, suivi de Hammadi Lakhder de Médéa et Ben Kettou Kamel d’Alger.
Pour la catégorie femmes, c’est Nabila Oudjoudi de la wilaya de Tizi Ouzou qui a franchi la ligne d’arrivée en premier, suivie de Lila Moussaoui de Béjaia et Louiza Saidani de Tizi Ouzou. Plusieurs autres gagnants ont été classés selon les catégories d’âge.
«Tous les prix et cadeaux pour les lauréats ont été financés par le comité du village ainsi que l’hébergement et la restauration pour un nombre limité d’athlètes. Les pouvoirs publics, quant à eux, ont assuré la sécurisation du parcours de 12 kilomètres du semi-marathon.
Nous souhaitons une institutionnalisation de ce challenge pour permettre une large participation des sportifs et une meilleure prise en charge», dira Mohand Akkouche, chargée de communication dudit comité qui ajoute que le programme de commémoration comporte aussi plusieurs autres activités culturelles, sportives, éducatives et musicales.
Un volontariat de nettoyage et embellissement du village Ighzer Iwaquren, sis sur les hauteurs du Djurdjura dans la commune de Saharidj, est prévu pour ce samedi avec la participation des écoliers.
En outre, les jeunes villageois assisteront à des projections de témoignages des personnes ayant survécu à la barbarie de l’armée coloniale qui avait incendié et détruit le village Ighzer Iwaquren, puis déporté sa population vers plusieurs régions, un certain 6 mai 1957.
Les déportés ont été regroupés ensuite dans un lieu appelé le «Camp de toile», Raffour, actuellement.