L’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a mis les gouvernements occidentaux et une partie de leurs classes politiques face à eux-mêmes, c'est-à-dire tels qu’ils sont conçus pour défendre leurs intérêts exclusifs et ceux de leur allié inconditionnel, Israël.
Ces Etats ont défendu et appuyé avec beaucoup de zèle les thèses sionistes, ignorant ou feignant de ne pas voir les massacres qui se déroulaient à huis clos et dans le silence sur la population de Ghaza, femmes, enfants et vieillards. Le verdict de la Cour internationale de justice n’y a rien changé. Netanyahu fait la sourde oreille et poursuit son œuvre destructrice jusqu’à, semble-t-il, l’anéantissement du peuple palestinien.
Ce dernier mettra longtemps à se relever de ces destructions massives et de la dislocation des mécanismes économiques et sociaux qui assuraient jusqu’avant le 7 octobre 2023 un semblant de vie équilibrée dans la Bande de Ghaza, et ce n’est pas pour demain…
Des appels apitoyés continuent d’émaner de certains Etats dits «civilisés» qui, pour avoir bonne conscience, dénoncent parfois cet «excès de violence» mais omettent au passage de dire que c’est avec leurs bombes, leurs armes et leur financement à bourse déliée, consentis dès les premiers jours de l’offensive, que ce même massacre continue d’être malheureusement perpétré. Preuve en a été faite en premier par les Etats-Unis. Dès les premières heures, Joe Biden a envoyé, face au monde stupéfait, deux porte-avions et leur armada aérienne aux abords des côtes maritimes ghazaouies.
Cette première réaction a été faite pour rassurer le cabinet raciste israélien et également pour envenimer le conflit. Empêcher par la suite le passage au Conseil de sécurité de l’ONU de plusieurs motions appelant à un cessez-le-feu est un soutien et un encouragement au massacre de Palestiniens de Ghaza, c'est-à-dire donner un signe fort aux «satanistes» du cabinet sioniste raciste que tout leur était permis et aux militaires israéliens de faire de ce petit espace un enfer pour tous ceux qui s’y trouvent. Avec les Exécutifs américains, version Biden, et avant lui Trump, il faudra désormais abandonner l’idée préconçue que la politique américaine est «raisonnable et rationnelle». Rien de tout ça.
Il y a toujours chez les Américains une pulsion pour la violence et pour la guerre. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils ont été présents sur le théâtre des opérations, que ce soit en Corée, au Vietnam, dans les Balkans ou récemment encore en Irak et en Afghanistan. Partout où ils interviennent et partout où leurs intérêts sont menacés, ils ont une préférence pour la manière forte et l’agression.
Au fil du temps, les USA font faire la guerre pour eux-mêmes sans impliquer leurs troupes, c’est-à-dire par d’autres entités, une sorte de guerre par procuration ou par délégation, comme ils le font aujourd’hui en Ukraine pour affaiblir l’ennemi éternel, la Russie de Poutine…