Une nouvelle production théâtrale vient enrichir le paysage de l’art des planches amazighes. Il s’agit de la pièce de théâtre intitulée Hyigh-d seg ighden (Renaître de ses cendres) produite à Tizi Ouzou par Rosa Mettef de la boîte audiovisuelle Leyarts Production, écrite et mise en scène par Rachid Bouider. Le sujet traité dans cette production porte notamment sur les violences faites aux femmes.
Les initiateurs de ce travail mettent ainsi en évidence une problématique sociale qui explique certains aspects liés essentiellement à la vie familiale dans un processus d’affrontement entre des positions antagonistes à travers des structures verbales entre les personnages.
Le déroulement de l’histoire s’articule particulièrement sur une violence visible, l’accrochage entre le protagoniste et l’antagoniste, le traitement et résolution d’un conflit ainsi que les solutions définitives envisagées.
L’œuvre Hyigh-d seg ighden dénonce principalement le phénomène des violences faites aux femmes à travers le monde. Elle permet de soulever une problématique qui met en relief une certaine approche visant à lever le voile sur le phénomène en question.
«Avec la consistance morale du contenu, le protagoniste qui a été désigné pour interpréter la figure miroir de l’œuvre va nous emporter courageusement par sa réflexion et sa vision positive à travers des scènes enchâssées artistiquement. Celles-ci débutent par le conflit dramatique et la perspective de créer cette âme défensive au sein des plus fragiles, en particulier les femmes, passant par les difficultés qui entravent leur parcours de combattant et la lutte en permanence jusqu’à la concrétisation de leur objectif», précisent-ils aussi dans le synopsis de cette œuvre théâtrale dont les rôles sont répartis de façon à décrire des situations de terrain reflétant des problèmes qui provoquent des effets négatifs sur le bien-être général des femmes et les empêchent de participer pleinement à la vie sociale.
Les personnages de cette pièce sont, entre autres, Fatma, l’épouse d’Akli, analyste-écrivaine, combative, Kahina, l’universitaire, danseuse et extravertie, Thinhinane, fonctionnaire, chanteuse, souffrante, qui active dans le mouvement associatif et Faroudja, couturière, muette et fragile.
Dans d’autres rôles de la pièce, il y a aussi Akli, l’époux, et le gérant d’entreprise qui est qualifié d’homme rusé et intelligent, Merzak, obéissant et Moussa qui est le père d’Akli.
Il est autoritaire et spirituel. D’autres personnes interviennent également dans la chorégraphie, car, selon Rachid Bouider, le travail sort du cadre classique qui se limite juste aux échanges. Il s’agit de la comédie musicale puisqu’il y a même des messages avec de la musique, du chant et de la poésie.
«Nous avons finalisé le travail dont la générale de cette pièce sera présentée prochainement au niveau du Théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou», confie M. Bouider qui ajoute que l’idée de cette production theatrale est venue de Mme Mettef, une femme de la région établie en France qui veut traiter un sujet préoccupant, surtout, estime-t-il, ces dernières années.
«Dans cette œuvre, il existe des événements qui vont de pire en pis. C’est une histoire universelle couvée d’un décor mélancolique pour essayer de relever le défi et faire passer un message révolutionnaire», ajoute-t-il.
En somme, l’histoire suit une progression dramatique qui part de la scène d’exposition et s’étend jusqu’au dénouement.