A l’issue de cette opération de simulation, on apprend que les déchets collectés intégralement vers 13h ont refait leur apparition à hauteur de 40% à 15h et à presque 100% à 17h. Un appel est alors lancé à la population pour adopter un minimum de civisme en évitant de sortir les poubelles durant la journée mais aussi aux opérateurs économiques qui ont tendance à jeter leurs déchets n’importe où.
Cela fait des mois que différents acteurs d’Oran chargés de l’hygiène publique organisent presque quotidiennement des campagnes de collecte des ordures ménagères et autres déchets.
Le nombre de tonnes collectées en utilisant divers moyens, ceux des communes mais aussi de l’entreprise Oran propreté sont incalculables mais le problème de la prolifération des points noirs se pose toujours.
Face à cette situation, les autorités ont dernièrement fait une simulation pour essayer de comprendre le phénomène afin de déterminer la responsabilité et agir en conséquence. Il s’agissait de définir une trentaine de points noirs, de les éradiquer et de surveiller les lieux pour voir comment les choses allaient évoluer.
Résultat, selon la déclaration du chef de l’exécutif local, les déchets ont été collectés intégralement vers 13h mais, aux environs de 15h, les mêmes points se sont remplis à 40% et à presque 100% aux environs de 17h. «A ce rythme, on aura beau avoir les meilleurs moyens du monde, on aura toujours des ordures qui joncheront les rues et les quartiers». Garantir une ville propre durant les Jeux méditerranéens est un souci supplémentaire pour les autorités.
Un appel est donc lancé à la population pour adopter un minimum de civisme en évitant de sortir les poubelles durant la journée mais aussi aux opérateurs économiques qui ont tendance à jeter leurs déchets n’importe où.
En dehors des JM et de manière générale, cette façon de faire permettra de régler, du moins en partie, le problème. Car celui-ci subsistera si les rondes, pour une raison ou une autre (mauvaise répartition des moyens, pannes, grèves, absences, etc.) ne s’effectuent pas de manière régulière.
A ce sujet, les plaintes de riverains relatives à l’absence de collecte pendant plusieurs jours dans certaines zones est une réalité maintes fois relayée par la presse. On l’a déjà constaté, dans les quartiers à forte densité résidentielle, il suffit que le camion ne passe pas une seule fois pour que les ordures débordent les bacs installés à cet effet.
Le phénomène est aggravé par les gens qui récupèrent le plastique en éparpillant sur les trottoirs les autres déchets. «La récupération est une bonne chose et elle permet en plus à quelques-uns de gagner un peu d’argent mais il ne faudrait pas que cela se fasse au détriment de la salubrité publique», explique-t-on à ce sujet.
En termes de volume, le plastique (bidons et bouteilles vides non compactées) occupe une place très importante au milieu des autres déchets. A grande échelle, adjoindre aux bacs à ordures des caissons pour le plastique est la solution mise en avant pour initier les gens au tri sélectif.
En effet, il faut un début à tout car le tri sélectif concerne beaucoup d’autres aspects dont, en plus du papier et du verre, tous les produits contenant des substances toxiques comme les piles électriques qui constituent un véritable danger pour l’environnement.