Les prix du pétrole baissaient hier, lestés par les chiffres de la croissance chinoise au deuxième trimestre. Des chiffres révélateurs d'une reprise post-Covid qui tend ces derniers mois à s'essouffler.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre abandonnait 1,73% à 78,49 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en août, perdait 1,76% à 74,09 dollars. «Les prix du pétrole ont chuté (...) à la suite de la publication de chiffres plus faibles que prévu concernant le PIB (produit intérieur brut, ndlr) chinois», commente un analyste.
La croissance de la Chine au deuxième trimestre 2023 s'est en effet tassée à 0,8%, après une hausse de 2,2% sur la période janvier-mars, selon les chiffres publiés i par le Bureau national des statistiques (BNS).
La Chine est le premier importateur mondial de pétrole et un PIB plus faible qu'attendu pose aussi la question du rythme de la reprise de la demande de brut dans la deuxième économie mondiale. Côté offre, la production a repris sur les gisements pétroliers majeurs d'al-Charara et al-Fil en Libye, après une fermeture forcée jeudi par des personnes protestant contre l'interpellation d'un ancien ministre à son arrivée à Tripoli, a indiqué le ministère du Pétrole Libyen dimanche.
Al-Charara, situé dans le sud-ouest de la Libye, est l'un des plus importants gisements du pays et produit en temps normal 315.000 barils par jour, sur une production nationale de plus de 1,2 million de barils par jour. La fermeture de ces gisements la semaine dernière avait contribué à soutenir les prix, en amputant la production du pays de plusieurs centaines de milliers de barils par jour.