Une grande affluence de malades est quotidiennement constatée au niveau de l’EPH Mohamed Boudiaf. Avec le manque d’effectif et de lits, les médecins et le personnel paramédical sont débordés.
A l’hôpital Mohamed Boudiaf du chef-lieu de la wilaya de Bouira, le service des urgences est toujours submergé de malades. Une grande affluence de citoyens est quotidiennement constatée au niveau de cet Etablissement public hospitalier (EPH). Le service en question accueille plus de 500 patients chaque jour.
Avec le manque d’effectif, de lits et l’instabilité de l’administration, les médecins et le personnel paramédical sont débordés. Dans la wilaya de Bouira, le manque d’équipements et d’encadrement dans les établissements de santé de proximité implantés dans les communes se répercute sur le fonctionnement de l’hôpital Mohamed Boudiaf du chef-lieu de wilaya.
Personnel en sous-effectif, manque de lits et parfois pénurie de médicaments, le malaise des services de soins illustre parfaitement les difficultés de tout le secteur dans la wilaya. Aux portes des urgences de l’EPH Mohamed Boudiaf de la ville de Bouira, des malades attendent, dans des conditions intenables, leur tour de passer en consultation.
Depuis l’incident survenu en octobre dernier, où une panne électrique avait entraîné le décès d’une patiente en réanimation, la direction de l’hôpital a opté pour une nouvelle organisation des unités de soins. Cependant, la situation demeure inchangée. «On reçoit des patients de toute la wilaya.
Nous sommes débordés», a témoigné un infirmier rencontré jeudi dernier. Souvent, pendant les gardes, le personnel est à court de place, notamment au service de réanimation et de pédiatrie. Une situation qui n’offre que deux options possibles pour le personnel de garde qui se retrouve dépassé au point de refuser de prendre en charge les malades.
«J’ai presque fait le tour des hôpitaux de la wilaya pour trouver une place pour mon fils nécessitant une hospitalisation au service de la pédiatrie», dit, en colère, le père d’un patient qui voit impuissant son enfant souffrir. Avec une moyenne dépassant les 500 consultations et d’admissions enregistrées par jour, le service des urgences de l’EPH Mohamed Boudiaf est soumis à une forte pression.
La mise en place d’un système de numérisation et l’obligation faite aux personnels spécialisés d’assurer des consultations au niveau des polycliniques n’a, malheureusement, pas mis fin au calvaire, ni du personnel médical et encore moins des malades.
«Les centres de soins sont dépourvus de médecins spécialistes et même d’équipements, notamment de radiologie», a-t-on déploré. Un seul médecin généraliste assure des consultations médicales la nuit au niveau des polycliniques.
«A chaque garde, il y a une confrontation avec les accompagnateurs des patients parce qu’il n’y a pas de lits, ou il y a absence de médecin spécialiste», a témoigné un surveillant médical, précisant que c’est à l’administration de trouver des solutions aux problèmes auxquels est confronté au quotidien le personnel soignant.
Il faut souligner que c’est la même situation que vit également le personnel médical des structures de santé à M’chedallah, Sour El Ghozlane, Lakhdaria et Aïn Bessem.