Dans le but de contrer la hausse des prix des produits de large consommation, nous avons proposé d’appliquer une nouvelle taxe de 5% sur l’ensemble des produits au lieu de la 19% appliquée jusqu’à présent, afin d’essayer d’amortir toutes ces différentes augmentations que nous sommes en train de subir, notamment sur les matières premières, le transport ou encore à la suite de la dévaluation du dinar», suggère Ali Hamani, le président de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB).
Selon lui, il y a une nécessité de revoir le système de taxation, car il n’est pas logique qu’une TVA de 19% soit appliquée à un produit de large consommation au même titre qu’un produit de luxe : «Ailleurs, en fonction de la nature du produit, il existe différents taux de TVA. Chez nous, il n’y en a que 2 (9% et 19%)», fera remarquer Ali Hamani.
Et afin d’éviter que les recettes fiscales soient touchées, le président de l’APAB propose que le différentiel en matière de recettes de TVA soit appliqué sur les produits de luxe. Il préconise aussi de mettre en place les services de contrôle afin de s’assurer, que sur le terrain, la baisse de la TVA soit bien appliquée par les distributeurs.
M. Hamani fait savoir que si la proposition de l’APAB est acceptée, il y aura certainement une baisse des prix pour ces produits : «Si on réduit la TVA d’un produit de 19% à 5%, il y aura donc une réduction de 14%, ce qui n’est pas négligeable.»
Précisant qu’il est erroné de croire que le producteur a intérêt à augmenter ses prix, il conclut : «Il faut savoir que si un producteur augmente ses prix à chaque fois, il réduit automatiquement son marché et donc ses bénéfices et mettra en péril son entreprise.
Ce n’est pas un distributeur ! Le producteur est obligé de maintenir un certain niveau de prix pour s’assurer que le produit soit disponible et toujours accessible aux consommateurs. Il s’agit de la bataille du marché, c’est-à-dire proposer un produit de qualité à un prix intéressant.»