Hassiba Belkhidar est une passionnée de philatélie. Elle a découvert ce penchant à la collection des objets anciens à l’âge de 12 ans. « J’ai commencé à collectionner les articles d’une revue qui a disparu aujourd’hui, depuis le premier numéro.
En suite, je me suis mise à collectionner des billets de banque avant de passer aux timbres et aux cartes postales avec lesquels j’ai participé en tant qu’exposante indépendante à plusieurs salons à travers le pays, ou encore, à l’étranger, notamment, en Jordanie, en 2023 », comme en témoignent ces attestations de participation déposées sur son étale, dans le hall de la maison de la culture de Béjaïa.
Constatant l’absence d’une organisation rassemblant les philatélistes et les cartophiles dans la wilaya de Béjaïa, elle décide de mettre en place une association qu’elle appellera « Philatelic Society and Heritage Exchange amoung Young», une association communale, créée en avril 2024.
Pour la collectionneuse, « c’est important pour nous de nous organiser dans une association afin de nous rassembler et d’échanger autour de ce loisir ». Car le but de la philatélie, « c’est bien la préservation du patrimoine. Les timbres que vous voyez racontent tous une histoire, ils reflètent l’évolution de la vie sociétale et historique des nations».
Cette année, le thème est axé sur l’histoire de l’Algérie, « comme on est sur le point de célébrer le 70e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération », dit-elle. Cependant, Hassiba regrette l’absence des autorités locales à ce salon. « On aurait aimé avoir la visite du wali comme cela se fait dans les wilayas qu’on a visité, malgré la modestie de ce salon ; cela nous aurait encouragés », ajoute-t-elle. Sur 7 pays participants, 4 ont pu faire le déplacement, à savoir, Tipasa, Bordj Bou Arreridj, Tlemcen et Mostaganem.
Ces derniers ont apprécié la visite du responsable local d’Algérie poste, qui les a invités « à l’avenir d’installer l’exposition au niveau de la Poste à l’occasion de la journée mondiale de la Poste qui coïncide le 9 octobre de chaque année », a-t-elle indiqué. Pour une première à Béjaïa, l’engouement du public était « plutôt satisfaisant », selon elle. « J’ai eu l’occasion de rencontrer plusieurs philatélistes amateurs, dont des adolescents accompagnés par leurs parents, ainsi que des jeunes qui s’adonnent à cette activité depuis des années, mais qu’on ne connaissait pas ».