Le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP) à la présidentielle du 7 septembre prochain, Abdelaali Hassani Cherif, insiste «sur la compétition des programmes» et «la légitimité populaire du prochain scrutin». «Nous sommes en pleine compétition électorale.
C’est notre droit de participer à cette joute et de défendre notre programme. C’est la base même de la démocratie et nous devons conserver le pluralisme démocratique», a-t-il déclaré à partir de Tlemcen, où il a animé un meeting populaire dans le cadre de la 10e journée de la campagne électorale.
Le chef du parti islamiste affirme, ce faisant, qu’en cas de son élection à la magistrature suprême, il ne gouvernera pas au nom du parti. «Nous respectons tout le monde et tous les avis seront exprimés. L’Algérie est plurielle et ne peut être gouvernée par un seul courant», lance-t-il, déplorant «les attaques dont il a fait l’objet de la part de certains politiques et quelques médias».
«Pourquoi nous attaquer ? Nous ne pratiquons pas la clownerie politique. Nous avons un programme élaboré par des experts qui ont l’expérience du terrain et nous le défendons jusqu’au bout. Ne nous sommes l’adversaire de personne», soutient-il.
L’orateur réitère son appel à «une forte participation au prochain scrutin». «Nous avons besoin d’une légitimité populaire de l’élection et non d’une légitimité administrative. Une forte participation donnera une légitimité au prochain Président et aux institutions», estime-t-il, avant de revenir sur les principaux points de son programme «Forsa (opportunité)» composé de 62 engagements.
«Notre programme vise principalement à prendre en charge l’élément humain qui est la base du développement du pays», dit-il. Après Tlemcen, le natif de Magra, dans la wilaya de M’sila, s’est rendu à Oran, où il a animé son deuxième meeting de la journée. La veille, Hassani Cherif s’est rendu à Béchar où il a également insisté sur la participation.
«Une participation massive des citoyens à la prochaine élection permettra de renforcer l’unité nationale et de donner une assise populaire au futur président de la République et permettra à l’Algérie de faire face à tous les défis et aux visées de ses ennemis», martèle-t-il, lors d’un meeting à la maison de la culture Mohamed Kadi.
Poursuivant, il appelle les citoyens à une adhésion à cette élection, traduisant ainsi une affirmation de l’attachement des citoyens à la stabilité et au développement du pays.
Et d’assurer : «Mon programme électoral est un outil pour l’édification d’une économie libre, solidaire et sociale, s’appuyant sur une répartition équitable de la richesse, tout en prenant en charge les problèmes de développement local, notamment les régions frontalières, comme c’est le cas de la wilaya de Béchar.»
Ce programme électoral, enchaîne-t-il, «ambitionne de faire du territoire un outil de développement socioéconomique des régions, grâce à l’exploitation et à la valorisation de leurs richesses minières, agricoles et touristiques».
Il développe, dans ce sens, sa vision du «développement régional qui passe, selon lui, par la réforme complète du système des collectivités locales, à travers le renforcement des prérogatives administratives et financières de ces collectivités, en plus de la consécration de l’autonomie de la gestion des Assemblées populaires communales afin de contribuer au développement des collectivités».