Remettre de l’ordre et optimiser la rentabilité des atouts touristiques de la région d’Adekar, à 54 km au sud-ouest de Béjaïa.»
C’est en tout cas l’ambition des élus de la commune. Renfermant de nombreux sites de villégiature et de détente, Adekar pourrait à long terme devenir une destination de choix, une attraction dans le domaine du tourisme de montagne et thermal.
Outre la forêt de l’Akfadou et ses lacs naturels, l’assemblée élue compte saisir l’opportunité du relancement, par les pouvoirs publics, de la promotion du thermalisme en Algérie, de hisser les conditions d’accueil et la gestion des bassins des eaux thermales du site de Kiria aux normes.
Ce bourg, connu pour abriter des bains thermaux, est devenu, depuis quelques années, une destination prisée par des centaines de visiteurs à la recherche d’escapade et d’air pur. Kiria doit sa renommée à ses bains d’eaux chaudes (42°), qui s’échappent des entrailles de la terre, et de leurs propriétés médicinales incontestables contre un grand nombre d’affections.
Ainsi, ce type d’investissement peut participer, selon le maire, Berkouk Mohand Ameziane, à la fiscalité communal, à travers la création, autour du site, de nouvelles activités d’appoint. Le hammam constitue en effet une source de revenus à beaucoup de villageois, grâce, notamment, aux activités commerciales qui se sont développées autour du site.
Bien qu’une partie du hammam soit gérée par la régie communale et une autre, entretenue tant bien que mal par les citoyens, les anciens bassins et leurs environnements offrent un état lugubre, en termes de propreté et de manque de commodités. «Le projet de réalisation d’une nouvelle station thermale date de 2020. Les contraintes sont levées, à présent.
Et l’entreprise retenue a déjà entamé quelques terrassements, en attendant, la finalisation des études complémentaires», a déclaré le P/APC d’Adekar, qui nous a reçus dans son bureau.
Le responsable et ses adjoints savent que la tâche ne sera pas facile et nécessitera du temps. Car il s’agira aussi de «lancer plusieurs procédures dans le but de reverser les terrains concernés, dans le portefeuille foncier de la municipalité en prévision du changement du mode gestion du site».
En effet, l’APC entend confier, aux investisseurs privés, et en adjudication la gestion du nouvel établissement afin d’améliorer les différents services. Une partie de l’ancien site, notamment, le bassin traditionnel devrait à long terme disparaître pour laisser place à un grand parking, à l’élargissement de la voie, en sus de la réfection du pont enjambant le ravin qui traverse le village.
Cela permettra aussi de prévoir des équipements publics au profit du village, ont laissé entendre les élus. Sur un autre chapitre, le service du patrimoine de la commune est également en phase de recenser les structures d’accueil, prés d’une vingtaine de maisons reconverties en dortoir, selon nos informations, et qui devront à l’avenir appliquer un cahier des charges visant à organiser cette activité lucrative et à offrir un meilleur service aux visiteurs.
Le futur établissement sera doté de 4 bassins, deux seront réservés pour les femmes et deux autres pour les hommes. Le plan prévoit également des locaux pouvant servir de restaurant et d’un café.