Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé samedi, lors du Sommet du Mouvement des non-alignés en Ouganda, que «le droit du peuple palestinien à construire son propre Etat doit être reconnu par tous» et que tout «déni» est «inacceptable».
«Le refus d’accepter la solution à deux Etats pour les Israéliens et les Palestiniens, ainsi que le déni du droit à un Etat pour le peuple palestinien sont inacceptables», a déclaré M. Guterres, avant de poursuivre : «Cela prolongerait indéfiniment un conflit qui est devenu une menace majeure pour la paix et la sécurité mondiales ; qui exacerbe la polarisation et enhardit les extrémistes du monde entier.» «Le droit du peuple palestinien à construire son propre Etat doit être reconnu par tous», a affirmé le secrétaire général de l’ONU.
La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a entraîné la mort de 1140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP, à partir de chiffres officiels israéliens. Quelque 250 personnes ont alors été prises en otages, et 132 sont toujours à Ghaza, dont au moins 25 auraient été tuées, selon de récentes estimations des autorités israéliennes. Une centaine ont été libérées lors d’une trêve fin novembre.
Dans la Bande de Ghaza, plus de 25 000 personnes ont tuées par les bombardements et opérations militaires israéliennes, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le ministère de la Santé du mouvement Hamas, au pouvoir à Ghaza. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) déplore des «conditions de vie inhumaines» dans le petit territoire côtier, dont les 2,4 millions d’habitants manquent de tout, y compris de télécoms. Lundi dernier, Antonio Guterres avait appelé à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» à Ghaza.
Les Etats-Unis, principal allié d’Israël et soutien clé dans sa guerre contre les Palestiniens, ont récemment réitéré leur appui à la création d’un Etat palestinien, provoquant des dissensions avec le gouvernement du Premier ministre Benyamin Netanyahu.
Dans son communiqué final, le Mouvement des non-alignés a «condamné fermement l’agression militaire illégale israélienne contre la Bande de Ghaza», tout en appelant à «un cessez-le-feu humanitaire durable». Les pays ont également plaidé pour «l’indépendance et la souveraineté de l’Etat de Palestine, avec Jérusalem-Est comme capitale, pour parvenir à une solution à deux Etats». Le Mouvement des non-alignés a été fondé en 1961 pour donner une plus grande voix aux pays coincés dans la lutte de pouvoir entre les Etats-Unis et l’Union soviétique.