Le récent désaveu de l’entité sioniste, de ses pratiques ségrégationnistes et racistes vient, une fois de plus, de la Cour internationale de justice (CIJ), qui après avoir constaté, au début de l’année, l’existence d’un plausible génocide à Ghaza, suite à une plainte déposée par l’Afrique du Sud, vient de statuer la semaine dernière que l’occupation de la Palestine par Israël depuis 1967 est illégale. Et surtout que l’entité sioniste est dans l’obligation de mettre fin à sa présence illicite sur les territoires qu’elle occupe de manière illégale.
Désaveu cinglant de la Cour internationale de justice (CIJ) envers Tel-Aviv et sa politique coloniale, agressive et discriminatoire à l’égard des Palestiniens de Ghaza, des territoires occupés de Cisjordanie, dans la guerre qu’elle mène depuis dix mois contre des populations civiles, au mépris du droit international et des Conventions de Genève !
Une agression faite de crimes de guerre sans fin qui s’est soldée jusqu’à présent par la mort de plus 38 000 personnes pour la plupart des femmes et des enfants. Sans compter près de 100 000 disparus et des milliards de dollars de dégâts, essentiellement des hôpitaux, des écoles, des infrastructures de base et presque la totalité des logements entièrement détruits.
Dans un de ses ultimes sursauts de domination et d’hégémonie coloniale, l’entité sioniste, à travers ses instances suprémacistes et racistes, a une fois de plus fait preuve d’une hostilité, voire de haine sans pareille, vis- à-vis du peuple palestinien. En effet, 48 heures avant que la Cour internationale de justice ne rende son avis sur la colonisation des Territoires occupés, le Parlement israélien a voté une loi dans laquelle il s’est dit «opposé à la création d’un Etat palestinien sur la rive ouest du Jourdain», c’est-à-dire sur le territoire de Cisjordanie.
Confirmant ainsi le rejet des Accords d’Oslo signés en 1993, prévoyant la création de deux Etats et reconnaissant les frontières de 1967 pour l’Etat palestinien. La Knesset vient surtout de confirmer la poursuite de la politique coloniale et hégémonique sioniste dans la région.
En d’autres termes, l’instauration et la perpétuation en Cisjordanie d’un véritable système ségrégationniste, confinant la présence des Palestiniens dans des «bantoustans», soit un véritable système d’apartheid, de discrimination raciale, à l’instar de ce qui existait en Afrique du Sud avant 1990. Une situation dénoncée aujourd’hui par la Cour internationale de justice comme par plusieurs Organisations non gouvernementales et des instances internationales depuis 2020.
Une occupation illégale
Le récent désaveu de l’entité sioniste, de ses pratiques ségrégationnistes et racistes vient, une fois de plus, de la Cour internationale de justice (CIJ) qui, après avoir constaté, au début de l’année, l’existence d’un plausible génocide à Ghaza, suite à une plainte déposée par l’Afrique du Sud, vient de statuer la semaine dernière que l’occupation de la Palestine par Israël depuis 1967 est illégale.
Et surtout que l’entité sioniste est dans l’obligation de mettre fin à sa présence illicite sur les territoires qu’elle occupe de manière illicite. Qu’elle est, par ailleurs, dans «l’obligation de réparer tous les préjudices causés aux personnes physiques ou morales concernées par cette occupation de force et subie».
De toutes les recommandations de la Cour internationale, celle demandant à «tous les Etats de ne pas reconnaître comme licite la situation de la présence illégale d’Israël dans les territoires occupés depuis 1967 et de ne pas prêter aide ou assistance au maintien de la situation créée par l’occupation des territoires», par l’entité sioniste, est sans doute la plus importante par les répercussions qu’elle pourra avoir au plan international.
Puisqu’elle mettra les pays qui entretiennent des relations privilégiées avec Israël au pied du mur, face à leurs responsabilités historiques, aussi bien dans leurs relations diplomatiques bilatérales avec l’entité sioniste que dans un cadre multilatéral, au sein des instances internationales, comme l’Assemblée générale des Nations unies et des autres organisations multilatérales.
On pense en premier lieu aux puissances occidentales et plus particulièrement, les Etats-Unis, parmi lesquelles Tel-Aviv trouve ses plus fidèles soutiens à travers l’assistance militaire sans limites, dont elle bénéficie et toute la complaisance qu’elle peut compter, face aux crimes de guerre et de crimes contre l’humanité perpétrés en toute impunité, depuis bientôt 300 jours à Ghaza et en Cisjordanie.
L’avis de la CIJ, prononcé jeudi dernier, marquera un véritable tournant dans les relations diplomatiques internationales dans lequel Israël est partie prenante. D’amis ou d’alliés, de l’entité sioniste, ces pays risquent fort d’être relégués au sein des instances internationales, au rang de complice d’une puissance occupante coloniale et raciste. Tout comme on ne peut occulter les pays arabes qui ont normalisé, souvent au mépris de leurs opinions publiques, leurs relations avec Israël, sans le moindre égard, ni respect vis-à-vis des Palestiniens en lutte pour leur autodétermination depuis 76 ans.
La CIJ va encore plus loin, puisqu’elle demande aux organisations internationales, y compris les Nations unies, l’obligation de ne pas reconnaître comme licite, la situation découlant de la présence illégale d’Israël dans les Territoires occupés.
Il ne s’agit là rien de moins qu’une condamnation en bonne et due forme de la colonisation puisque la Cour demande au Conseil de sécurité et l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, d’examiner les modalités précises et les mesures supplémentaires requises pour mettre fin à plus brefs délais à cette occupation.
Tout comme elle alerte sur les conséquences de l’édification d’un mur sur les territoires occupés, à savoir que les colonies sionistes en Cisjordanie et Jérusalem-Est et le régime qui leur est associé, ont été établies et maintenues en violation du droit international.
Le droit à l’autodétermination enfin reconnu
La CIJ condamne en outre, les pratiques et les politiques israéliennes visant à empêcher le peuple palestinien à exercer son droit à l’autodétermination. Elle estime que le régime de restrictions générales imposées aux Palestiniens est consécutif de discriminations basé sur la race, la religion et l’origine ethnique, et ce, en violation des pactes internationaux relatifs aux droits civils, politiques, économiques et sociaux ainsi que les conventions internationales sur l’élimination de toutes formes de discriminations.
Tout comme elle fustige la politique de colonisation, d’expropriation forcée des Palestiniens par Israël et de fragmentation territoriale en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, en violation du droit international. Elle appelle par ailleurs, la communauté internationale à ne pas reconnaître la politique d’annexion des territoires occupés par Israël depuis 1967.
Comme il fallait s’y attendre Israël, en invoquant le fallacieux prétexte du droit à se défendre ou encore de pseudo-droits historiques bibliques, n’a pas manqué de rejeter les recommandations de la Cour internationale de Justice avec mépris et le sentiment d’impunité qui animent Netanyahou et ses ministres suprémacistes de son cabinet.
Et ce, dans une tentative désespérée de cacher l’opinion publique israélienne l’échec de l’agression lancée, il y maintenant près de 300 jours contre Ghaza et sa population. Un échec sur toute ligne, aussi bien sur le plan militaire, puisque le Hamas et la résistance palestinienne n’ont pas été réduits, bien au contraire.
Des combattants palestiniens en «jeans et claquettes» et armés de simples lance- roquettes modifiés, de mortiers légers ou de missiles bricolés de bric et de broc donnent du fil à retordre sur le terrain militaire à des soldats sionistes suréquipés semblables à des «robocops» assistés des dernières technologies comme l’Intelligence artificielle, la localisation par satellite, etc.
Ces exploits filmés en direct par les combattants palestiniens avec des moyens de fortune et diffusés sur les réseaux sociaux comme preuves et propagandes de guerre, de la résistance à un ennemi que l’on disait invincible et que ni les renforts de chars, de l’artillerie ou des drones n’ont pas pu lui éviter de lourdes pertes qu’il a enregistré depuis le 7 octobre dernier.
Echec militaire complet, puisqu’après dix mois de génocide et de crimes de guerre successifs, l’armée d’occupation n’a pas réussi ce à quoi s’étaient engagé les ordonnateurs racistes avec à leur tête Benyamin Netanyahu, à savoir libérer les 120 prisonniers israéliens détenus par le Hamas. Tout le monde s’accorde à dire que face au discrédit qu’il subit auprès de l’opinion publique israélienne, ses jours politiques sont comptés et qu’il finira tôt ou tard par être rattrapé par la justice de son pays pour des affaires de corruption.
Contraint de jouer son «va-tout», il n’a d’autres choix, soutenus par les membres les plus extrémistes et les plus racistes de son cabinet, que de s’enfoncer encore plus dans sa politique génocidaire de mort et destruction qu’il essaie de justifier par des résultats militaires minimes, voire plus que discutables, difficiles à prouver dans leur efficacité.
Comme ce fût le cas lors de la première quinzaine du mois de juillet, qui aura été une période des plus meurtrières pour les Palestiniens soumis à un regain de folie génocidaire, ordonnée par Netanyahu et ses sbires suprémacistes passibles de crimes de guerre et de crime contre l’humanité.
Les premières semaines du mois en cours, une dizaine d’écoles appartenant et gérées pour la plupart, par l’agence de l’ONU pour les réfugiés (UNRWA) et déclarés zones sécurisées par les militaires sionistes, a été visé par des bombardements aveugles de l’aviation, de drones, de tirs d’artillerie, de chars et même de la marine.
Un déluge de feu auquel ont été soumis les populations de Rafah, de Nousseirat, Khan Younès et Deir Al Balah, poussées par un énième déplacement forcé par centaines par l’armée d’occupation à se regrouper dans ces zones soi-disant sécurisée ! Des centaines d’enfants et de femmes et de vieillards ont été ainsi la cible de plus d’une dizaine de crimes de guerre passibles du Tribunal pénal international.
Pourquoi tant d’acharnement sioniste belliqueux contre l’UNRWA, l’agence de l’ONU dont les locaux à Ghaza ont été presque entièrement rasés par les bombardements. Les observateurs y voient deux raisons.
La première tient dans le souci des dirigeants sionistes actuels de poursuivre le nettoyage ethnique, entamé par leurs aïeux depuis les années 1930 contre les populations arabes de Palestine. La stratégie des déplacements forcés de populations pour mieux les bombarder, relève d’une volonté d’extermination qui ne dit pas son nom.
La seconde tient purement à la neutralisation de l’agence onusienne pour les réfugiés de Palestine, seul témoin de la tragédie des déracinés et des déplacés depuis 1948. Son existence même est liée à la persistance de ce drame palestinien qui touche aujourd’hui près de 5 millions de personnes privées du droit de retourner sur les terres de leurs ancêtres.
Un droit dont Israël ne veut pas entendre parler et l’on comprend dès lors l’acharnement des suprémacistes sionistes à faire accréditer la thèse fallacieuse et mensongère que l’UNRWA serait infiltrée par le Hamas et impliquée dans les attentats.
Des mensonges qui ont fait long feu, puisque, après avoir suspendu leur contribution financière à l’agence onusienne, suite aux fausses accusations de Tel- Aviv qui avait promis d’apporter les preuves de l’implication des personnels palestiniens, beaucoup de pays ont repris leur contribution après avoir compris que ces preuves n’existaient pas. Le Royaume-Uni est le dernier à l’avoir fait après plusieurs pays européens.