Guelma : Journée d’étude sur la fraude lors des examens du BEM et du Bac

14/05/2024 mis à jour: 03:46
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Photo : D. R.

A quelques jours des épreuves du Brevet de l’enseignement moyen (BEM) et du baccalauréat de l’année 2024, les instances de la justice à Guelma ont brandi «l’épée de Damoclès» à tous ceux et celles qui auraient la mauvaise idée de frauder aux examens.

Les personnes impliquées risquent de subir les conséquences de lourdes mesures à la hauteur du délit. En effet, une journée d’étude sur la lutte contre les crimes liés à la fraude, avant et pendant les examens du BEM et du Bac, a été organisée hier 13 mai à la Cour de Guelma. Le conclave s’est déroulé en présence des services de la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale, de l’éducation, affaires religieuses et surtout des représentants de la société civile ainsi que des parents d’élèves.

La loi n° 20-06 du 28 avril 2020 modifiant et complétant l’ordonnance n° 66-156 du 8 juin 1966 portant code pénal est explicite à plus d’un titre. «Elle punit, selon l’article 253 bis 6, de 1 an à 3 ans d’emprisonnement et d’une amende de 100 000 DA à 300 000 DA, quiconque diffuse ou divulgue, avant ou pendant les examens ou les concours, les questions et/ou corrigés des sujets d’examens finaux d’enseignements primaire, moyen ou secondaire ou des concours de l’enseignement supérieur ou de la formation et de l’enseignement professionnels ainsi que des concours professionnels nationaux. Il est également, passible des mêmes peines, quiconque se substitue au candidat lors des examens et concours cités plus haut.»

En s’adressant à l’assistance, le président de la cour de Guelma a évoqué les cas d’aggravation en application «de l’article 253 bis 7 mentionnant des peines d’emprisonnement de 5 ans à 10 ans et une amende de 500.000 DA à 1.000.000 DA, si les actes sont commis par les personnes chargées de préparer, d’organiser, d’encadrer ou de superviser les examens et les concours».

Adoptant un ton empreint de modération, le directeur des affaires religieuses et des wakfs de la wilaya a tenu à insister sur le rôle crucial de l’imam dans la sensibilisation des fidèles, tant hommes que femmes,  lors des prêches du vendredi.

En conclusion, le président de la cour de Guelma a noté que les services de sécurité sont dotés de moyens technologiques performants, pour déjouer toute tentative de fraude et, surtout, «de circonscrire toute tentative de discréditer l’image de l’Etat à travers les concours organisés à tous les niveaux». Cependant, le rôle des parents d’élèves, parfois premiers responsables de la généralisation de ce phénomène, est indéniable.

«Certains parents n’hésitent pas à acquérir, pour leurs enfants, des oreillettes Bluetooth très performantes. Des sommes astronomiques sont investies dans la fraude, à l’image de gadgets qui font perdre du temps à leurs utilisateurs, au risque d’une exclusion certaine, voire un emprisonnement», a révélé un proviseur d’un lycée.

«Nous avons reçu il y a quelques années des brouilleurs d’ondes à installer dans les centres d’examen. Je ne sais pourquoi cet appareil a été retiré ? Probablement pour son inefficacité avec les avancées technologiques, je suppose !», conclut notre interlocuteur.  
 

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