Le président-directeur général (PDG) du groupe Sider a été démis de ses fonctions hier, suite à une décision de son employeur, le groupe SNS (ex-Imetal). Cette décision a été entérinée lors d’une assemblée générale extraordinaire (AGEx) tenue la veille, en fin d’après-midi, au terme de laquelle M. Belabbes, cadre dirigeant au sein du même groupe, a été désigné pour assurer l’intérim qui, contre toute attente, a décliné l’offre, avons-nous appris de sources sûres.
Selon les premières informations, cette mise de fin de fonction serait liée aux récents bouleversements au sein du ministère de l’Industrie, qui ont conduit à la mise sous mandat de dépôt des PDG de deux filiales du groupe, l’EPE Fondal et l’EPE Al SOLB (ex-Sider El Hadjar). Les dirigeants de ces deux entreprises sont accusés de pratiques irrégulières, et la responsabilité du groupe Sider, en tant que propriétaire d’Al SOLB, aurait concerné un manque de contrôle sur les décisions de l’ancien PDG du complexe.
Les griefs incluent des «recrutements et promotions non réglementaires», qui auraient été effectués par l’ex-PDG d’Al SOLB sans passer par le conseil d’administration (CA), selon les mêmes sources. Un audit de contrôle est déjà en cours depuis plusieurs jours au sein du complexe sidérurgique, lancé par le groupe il y a quelques jours afin d’évaluer la gestion mise en cause. Cette initiative, prise dans ce contexte tendu, a déjà conduit au limogeage du directeur des ressources humaines (DRH) d’Al SOLB, accusé d’avoir entériné des embauches non conformes à la réglementation en vigueur.
A suivre…