Des syndicats du public, des ONG environnementales et l'opposition de gauche, en Grèce, protestent contre un projet de loi sur la gestion de l'eau débattu lundi au Parlement et visant, selon eux, à "ouvrir la voie pour la privatisation" de la gestion de l'eau. La Confédération générale des fonctionnaires (Adedy) appelle à une manifestation devant le Parlement grec lundi après-midi réclamant dans un communiqué "le retrait" du projet qui "élargit les compétences de l'Autorité régulatrice de l'énergie (RAE) qui sera désormais compétente pour la gestion de l'eau et des déchets urbains". Evoquant des dispositions de la Constitution qui "ne permet pas la privatisation de ce genre des services d'intérêt général", l'Adedy souligne que "les services de l'eau doivent rester sous contrôle public et ne doivent pas être gérés comme un produit commercial". Le projet de loi élaboré par le gouvernement conservateur suscite de nombreuses réactions au sein de l'opposition, le principal parti de gauche Syriza l'a qualifié d'"anticonstitutionnel" lors de l'ouverture du débat lundi au Parlement. Mais le ministre de l'Environnement et de l'Energie, Kostas Skrekas, a riposté que "ce projet assure le contrôle public de la gestion de l'eau, la sécurité du réseau et des prix bas". La semaine dernière, onze ONG environnementales dont la section grecque de Greenpeace et de WWF ont fait front commun dénonçant ce projet de loi et réclamant "une gestion publique et durable de la gestion des ressources en eau" et des investissements dans "des projets nécessaires pour assurer une gestion rationnelle de l'eau".