Ces décrets exécutifs cernent tous les aspects de gestion et d’organisation de la Grande Mosquée d’Alger.
Sept décrets exécutifs relatifs à la création, fonctionnement et statuts des structures affiliées à la Grande Mosquée d’Alger (Djamâa El Djazaïr), ont été publiés dans le dernier numéro du Journal officiel. Il s’agit des décrets exécutifs relatifs à la création de son Conseil scientifique et fixant son organisation et son fonctionnement, de l’Ecole nationale supérieure des sciences islamiques (Dar El Coran), du Centre de recherche en sciences religieuses et dialogue des civilisations, de sa bibliothèque et son statut et d’un «Musée de la civilisation islamique en Algérie».
Il s’agit également du décret exécutif modifiant le statut de l’Agence nationale de réalisation et de gestion de Djamaâ El Djazaïr et du décret exécutif fixant le statut de l’espace de la mosquée.
Ainsi, le décret exécutif n° 22-160 portant création du Conseil scientifique de Djamaâ El Djazaïr et fixant son organisation et son fonctionnement, stipule que ce conseil est chargé notamment de diffuser «le rayonnement religieux et scientifique» de Djamaâ El Djazaïr à l’échelle nationale et internationale, et ce, en mettant en exergue «la spécificité religieuse de la société algérienne».
Le décret exécutif n° 22-161 modifiant le statut de l’Agence nationale de réalisation et de gestion de Djamaâ El Djazaïr, précise que son appellation est changée en «l’Établissement de gestion de Djamaâ El Djazaïr». Il est chargé notamment d’assurer la maintenance des infrastructures, équipements et structures relevant de Djamaâ El Djazaïr, ainsi que sa fonctionnalité, son entretien et la préservation de toutes ses structures et dépendances.
Le décret exécutif n° 22-162 portant création de l’Ecole nationale supérieure des sciences islamiques (Dar El Coran), stipule que ladite école est chargée d’assurer, entre autres, une formation spécialisée de haut niveau au profit des diplômés des établissements de formation et d’enseignement supérieurs et la formation des cadres qualifiés dans le domaine des sciences humaines et sociales.
Par ailleurs, le décret exécutif n° 22-163 porte sur la création du Centre de recherche en sciences religieuses et dialogue des civilisations. Ce dernier est chargé, entre autres, de réaliser les programmes de la recherche scientifique et des études relatifs, notamment à la promotion des valeurs de modération et de juste milieu, au développement des valeurs de tolérance, à l’instauration du référent religieux national et de la renaissance du patrimoine religieux et à la promotion du dialogue interreligieux.
Pour ce qui est du décret exécutif n° 22-164 portant création de la bibliothèque de Djamaâ El Djazaïr et fixant son statut, il indique que celle-ci est chargée notamment de constituer des groupes de sources d’informations dans les divers domaines de la connaissance humaine, à l’instar des sciences islamiques.
La bibliothèque est chargée aussi de créer un laboratoire de restauration des manuscrits, d’établir des relations de coopération et d’échanges avec les établissements culturels et scientifiques similaires à l’échelle nationale et internationale.
Le décret exécutif n° 22-165 portant création du «Musée de la civilisation islamique en Algérie» note que ce dernier, placé sous la tutelle du ministre chargé des Affaires religieuses et des Wakfs, illustre la civilisation islamique en Algérie, notamment les étapes historiques qui ont forgé le référent religieux national, le patrimoine cultuel et culturel et nos traditions authentiques, l’architecture et les arts islamiques, l’histoire de l’écriture et la publication du Saint Coran.
Le musée expose au public, selon l’article 5, les fonds historiques muséographiques conservés, les documents, les images, les enregistrements, les films et tout ce qui se rapporte à la civilisation islamique et à la pratique religieuse authentique en Algérie.
Enfin, le décret exécutif n° 22-166 fixant le statut de l’espace de Djamaâ El Djazaïr indique que ledit espace est un espace «spirituel et religieux» qui comprend la salle de prière et ses dépendances et est placé sous la supervision directe du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs.