Les membres du jury de la 7e édition du Grand prix Assia Djebar du roman ont été installés, mardi après-midi, au niveau du nouveau siège d’AL24 NEWS à Said Hamdine à Alger.
Présidant la cérémonie d’installation du jury de la 7e édition du Grand prix Assia Djebar, la présidente-directrice générale de l’Entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité, Sihem Deradja, a souligné que «le rôle prépondérant du jury en question consiste à évaluer les romans en compétition et à choisir, dans un esprit de transparence et d’équité, le meilleur ouvrage dans chacune des trois langues arabe, amazigh et française.
Cette installation marque le coup d’envoi du Grand prix Assia Djebar, dont les lauréats seront révélés lors de la cérémonie de remise des prix programmés pour le 30 juin 2024». Ainsi, la 7e édition du Grand prix Assia Djebar est présidé par l’académicien Abdelhamid Bourayou.
Le jury est composé de six universitaires et auteurs de renom. Il s’agit de la critique et de l’universitaire Belaâla, la poétesse et traductrice Lamis Saidi, de l’écrivain algérien d’expression kabyle Ahmed Ouyed, de l’écrivain Mohamed Ouzaghla, de l’universitaire et auteur Djawad Rostrom Touati et de l’enseignant, journaliste et écrivain Yacine Zidane.
Mohamed Balhi, chef de projet du Grand prix Assia Djebar, a rappelé que l’annonce de l’installation du jury coïncide avec le neuvième anniversaire du décès de l’écrivaine algérienne Assia Djebar et le choix de la cérémonie de remise des prix programmée pour le 30 juin prochain fait référence à la date de naissance de la défunte.
L’orateur souligne également que l’objectif à travers le choix du nom d’Assia Djebar est justement de faire en sorte que cette haute distinction algérienne soit similaire aux grands prix littéraires qui sont organisés dans le monde. Mohamed Balhi estime que la continuité de ce prestigieux prix est importante, tout comme la promotion de l’industrie du livre en Algérie reste capital. «Il faut, dit-il, maintenir ce pôle d’excellence.
C’est surtout aller aussi vers des normes internationales pour viser l’excellence, mais surtout pour faire en sorte que l’écrivain algérien puisse s’exprimer chez lui selon son propre regard, tout en étant appuyé par des entreprises éditoriales nationales».
Il note, également, qu’il a été impossible d’organiser la 7e édition de ce prix en 2023 compte tenu du manque de production littéraire. Concernant la reconduction de certains membres du jury, l’écrivain et journaliste Mohamed Balhi joue la carte de la franchise en disant qu’il existe des compétences intellectuelles éparpillées à travers le pays mais qu’il est très difficile de les réunir au même endroit et au même moment.
Le conférencier est convaincu que d’ici dix ans, les auteurs écriront en langue anglaise. Et que l’intelligence artificielle qui est déjà au service du livre et de la lecture, progressera sans aucun doute. Selon lui, tous ces éléments devront être cadrés sur le plan juridique.
De son côté, le président du jury Abdelhamid Bourayou a plaidé pour la création d’un centre national de traduction ainsi que le financement des prix littéraires algériens. «Le sponsoring de l’Etat est important tout compte l’entrée en jeu des mécènes», marte-t-il. Il est à noter que le Prix Assia Djebar du roman est un prix littéraire algérien créé en 2015 pour promouvoir la production littéraire algérienne. Il récompense «les meilleurs romans en langues arabe, tamazight et française» publiés en Algérie entre deux éditions du Salon international du livre d’Alger (Sila). Le prix a été institué par deux éditeurs algériens, l’Entreprise nationale des arts graphiques (ENAG) et l’Agence nationale de l’édition et de la publicité (ANEP).
Le prix rend hommage à la romancière algérienne Assia Djebar, membre de l’Académie française à partir de 2005, disparue le 6 février 2015. Les premiers prix ont été attribués en novembre 2015. Chaque lauréat reçoit une récompense de 1 million de dinars.