Goumrassa Fodil nous a quittés à 71 ans : Un judoka fort de son talent et de sa modestie

03/07/2023 mis à jour: 02:33
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Il a lutté avec bravoure contre toutes les adversités, y compris sur le tatamis où il s’est fait un nom et une réputation méritée. Il a mené un combat digne et valeureux contre la maladie, depuis des années. 

Il a rendu l’âme hier à l’hôpital Mustapha, où il a été admis il y a une dizaine de jours, peu après son retour à Alger, où il comptait se retremper dans l’ambiance familiale chaude et affectueuse. 

Établi en France, père de deux garçons et d’une fille, Fodil s’y soignait depuis des années. Judoka international, il a fait partie de la fringante équipe nationale des années 1970, dont lui et ses camarades ont fait les beaux jours. 

Une équipée, de joyeux drilles. Sous l’œil vigilant et complice du grand Si Ahmed Hifri et de l’expert japonais Nakamura. 

On peut citer les Tahar Abbad, Lakhdar Adda Berkane, Djillali Benbrahim, Tolba Khaled, Ahmed Moussa, Ali Bendjemaa, Messus, Hamiche Said, le regretté Mahfoud Bouchama, Kamel Imansourene, Mustapha Mabed, Said Lahcene, Louaret, Belmir, Fares Mohamed Bouhaddou, sans oublier le boute-en-train, «l’ambiancier», avec qui Fodil faisait équipe. J’ai cité Tahar Mezghiche, dit Caponé, Allah yerahmou, qui symbolisait, par son humour et sa générosité, à lui seul, toute cette armada de champions, qui ont laissé des traces aux championnats du monde à Tokyo, mais beaucoup plus lors des compétitions arabes et africaines où le judo algérien était une référence. 

Fodil, à l’instar de ses coéquipiers, était un habitué des podiums, des distinctions et des médailles.Bien que débordant d’énergie, Fodil se distinguait par son calme, sa retenue, comme le prônait ce cher sport qu’il a vite adopté et aimé.  

A son mérite, comme d’ailleurs tous ses camarades, c’’est qu’ils avaient insufflé une formidable dymamique à la discipline et assuré une relève incontestable avec les Meridji , les Harkat, Mourad Fahli, Dahmani, Bouyakoub, Benyekhlef, Benamadi etc. Fodil, qui a vécu la somptueuse épopée du judo algérien, peut en tirer une légitime fierté, en restant dans son humilité, sa droiture et son souci d’aider les autres.

 A son frère, notre collègue Smain Goumrassa, à sa famille et ses proches, au mouvement sportif national, El Watan présente ses condoléances émues et les assure de sa compassion et de sa solidarité en cette douloureuse épreuve. 

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