Gisement d’Oued Amizour : Les études de faisabilité du projet ficelées

23/07/2023 mis à jour: 03:50
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Toutes les études nécessaires à la réalisation de ce projet stratégique ont été réalisées - Photo : D. R.

Concernant le volet environnement qui, pour rappel, a suscité un long débat depuis l’annonce du projet, la représentante du ministère de l’Energie et des Mines a assuré que les études nécessaires ont été achevées et validées par les autorités compétentes.

Le projet d’exploitation minière du gisement de zinc et de plomb à Oued Amizour (Béjaïa) a franchi une nouvelle étape avec la finalisation des études de faisabilité et des procédures administratives.

Selon la directrice générale des mines au ministère de l’Energie et des Mines, Nadjiba Bourenane, reprise par l’APS hier, «toutes les études nécessaires à la réalisation de ce projet stratégique ont été réalisées, notamment l’étude de faisabilité détaillée comprenant plusieurs volets techniques, à savoir l’exploration, l’exploitation, le traitement, la planification minière, l’impact environnemental, ainsi que l’étude technico-économique avec la modélisation économique, en plus de l’élaboration d’une étude de marché pour pouvoir prouver la rentabilité de cet investissement».

Lequel s’étend sur une superficie de 234 hectares avec des réserves estimées à 34 millions de tonnes, pour une production annuelle de 169 000 tonnes de concentré de zinc et 30 000 tonnes de plomb.

Concernant le volet environnement qui, pour rappel, a suscité un long débat depuis l’annonce du projet, la représentante du ministère de l’Energie et des Mines a assuré que les études nécessaires ont été achevées et validées par les autorités compétentes.

Et ce dans le cadre de l’évaluation de l’impact de l’exploitation du gisement à travers l’adoption d’une méthode d’exploitation «souterraine appropriée qui permet la préservation du site» tout en répondant aux impératifs environnementaux. «Il s’agit de la méthode dite de chambre remblayée descendante approuvée par les services compétents», a expliqué à l’APS Mme Bourenane. Et de préciser : «Cette méthode permet d’extraire le minerai et de remplacer le vide créé sans provoquer de changement sur le site de ce gisement.»

D’autres aspects sont également pris en charge et sont en cours d’achèvement notamment pour du transport, l’eau et l’aménagement du quai du port de Béjaïa. «Il est prévu aussi la réalisation d’une usine complète pour la transformation et de traitement des deux minerais, avec une politique de recrutement basée sur le recours à la main d’œuvre locale pour assurer une meilleure intégration de ce projet dans la wilaya de Béjaïa», a-t-elle également souligné.

Une manière de relever l’impact positif du projet sur l’emploi dans cette région ou le chômage est important. Ainsi, le secteur table via ce projet sur la création de 700 emplois directs et 4000 emplois indirects. Et ce, en plus de la réduction des importations, la satisfaction du marché national et l’exportation des excédents.

Cela pour faire valoir l’importance des retombées économiques du projet qui intervient dans une période marquée par la hausse de la demande et des prix du zinc et du plomb sur le marché international ne cessent d’augmenter sur le marché international avec des besoins de plus en plus croissants. En juin 2023, le prix du zinc s’établissait à 2271 dollars la tonne, tandis que le prix du plomb avait atteint 1989 dollars la tonne, a d’ailleurs fait savoir la même responsable.

Par ailleurs, après l’obtention des autorisations nécessaires à son lancement, la société mixte algéro-australienne «Western Mediterranean Zinc» (WMZ) (partenariat entre le groupe Sonarem et Terramin Australia) et chargée de la réalisation du projet, devra entamer prochainement les étapes d’exploitation du site avec le lancement les travaux de l’ouverture de la mine.

Aussi, l’accent est mis actuellement sur la libération du foncier et des accès en pour accélérer l’entrée en exploitation de ce gisement et la réalisation de l’usine de transformation, selon Mme Bourenane. Dans ce cadre, les actions sont focalisées autour de la déclaration de l’utilité publique du projet, du déclassement du terrain agricole de l’expropriation et des indemnisations qui en découlent.

Des géomètres ont été désignés pour entamer l’opération de délimitation des parcelles situées dans le périmètre du gisement. L’avancement du projet dépend de l’achèvement de toutes ces étapes.

Ce que les services du ministère de l’Energie et des Mines suivent de près l’évolution conjointement avec les autorités locales. «La parution du décret sur la déclaration de l’utilité publique du projet permettra de lancer les opérations de régularisation juridiques des terrains des riverains situés dans le périmètre de la mine», a noté dans ce sillage la directrice générale des mines. 

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