«Ce programme, fruit d’une collaboration étroite entre le gouvernement algérien et l’Union européenne, marque une étape cruciale dans notre ambition de consolider notre gestion des finances publiques», selon le ministre des Finances. Ce projet, qui s’étale sur trois ans, «porte une valeur de 12 millions d’euros», selon le chef de la Délégation de l’UE en Algérie.
Discipline budgétaire, allocation optimale des ressources publiques et efficacité des services fournis par l’Etat. Ce sont là les trois objectifs auxquels doit aboutir la réforme engagée par le ministère des Finance en 2023 à la faveur de la loi organique relative aux lois de finances de 2018.
Un séminaire sur le projet d’appui à la gestion des finances publiques en Algérie (Pagfal), organisé par Expertise France, résultat d’un partenariat entre le ministère des Finances et l’Union européenne, a été organisé hier à Alger. «Ce programme, fruit d’une collaboration étroite entre le gouvernement algérien et l’Union européenne, marque une étape cruciale dans notre ambition de consolider notre gestion des finances publiques et de mobiliser davantage de ressources pour financer notre développement économique et social», a, dans une allocution d’ouverture, déclaré le ministre des Finances, Laaziz Faid.
Ainsi, il a affirmé à l’occasion que «le gouvernement algérien a décidé de réformer en profondeur le système de gestion des finances publiques. Il s’agit de renforcer la discipline budgétaire, d’optimiser l’allocation des ressources publiques et d’améliorer l’efficacité des services fournis par l’Etat».
Tout en explicitant le sens de cette réforme, il affirmera que celle-ci vise à transformer le modèle algérien en favorisant notamment une «réduction de la dépendance aux hydrocarbures». Et pour cela, il considère que la diversification économique passe, entre autres, par «une modernisation du système financier et une amélioration du climat des affaires dans l’objectif d’attirer des investissements directs étrangers (IDE) hors secteur pétrolier».
Abordant le thème du jour, il affirmera que «le Pagfal est un programme ambitieux et structuré qui vise à répondre à des enjeux majeurs». Il citera par ailleurs l’amélioration des capacités du ministère des Finances en termes de pilotage et de conduite des réformes, celle de la qualité de la dépense publique, la comptabilité générale en droits constatés, le renforcement de la mobilisation des ressources intérieures en élargissant l’assiette fiscale, en luttant contre la fraude fiscale et en améliorant la collecte des recettes fiscales.
«C’est dans cette optique, a-t-il dit, que le Système intégré de gestion budgétaire (SIGB) a été défini et fait l’objet d’un projet spécifique dont la réalisation a été rendue possible grâce au soutien financier de la délégation de l’Union européenne. Le SIGB est central dans l’écosystème du système d’informations de gestion des finances publiques, car il couvre une grande partie de la dorsale budget-comptabilité.»
Pour sa part, l’ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne en Algérie, Thomas Eckert, a déclaré, en guise de présentation de «ce projet commun» dans le domaine de la gestion des finances publiques, que l’UE est engagée dans la mise en œuvre de la LOLF. «Au-delà de notre projet Pagfal, nous sommes également engagés à travers notre programme des jumelages et avec d’autres projets d’expertise», a-t-il annoncé.
«Le projet pour la gestion des finances Pagfal, qui est géré en partenariat étroit entre le ministère des Finances, Expertise France et l’Union européenne en Algérie, constitue un projet fort important. Il aura une durée de 3 ans. Le projet porte un volume de 12 millions d’euros. Le partenaire Expertise France est présent avec 5 experts résidents», a-t-il déclaré. Selon lui, «le projet s’aligne avec les grandes réformes entreprises par les autorités algériennes depuis septembre 2021».