La Cour constitutionnelle de Géorgie a établi que Salomé Zourabichvili, une présidente pro-occidentale, avait exercé un "pouvoir de représentation dans le domaine de la politique étrangère" sans le consentement de son gouvernement. En conséquence, elle a été reconnue coupable de "violation" de la Constitution, ouvrant ainsi la voie à une procédure de destitution.
Le 16 octobre, la Cour constitutionnelle de Géorgie a donné son feu vert à la procédure de destitution à l'encontre de la présidente Salomé Zourabichvili en raison de ses actes contraires à la Constitution. La présidente avait été accusée d'avoir exercé un pouvoir de représentation dans le domaine de la politique étrangère lors de visites de travail à l'étranger les 31 août, 1er et 6 septembre 2023, sans l'approbation du gouvernement.
La destitution de la présidente nécessite un vote du Parlement géorgien à la majorité des deux tiers, soit 100 députés sur 150. Actuellement, le parti au pouvoir, Le Rêve géorgien, détient 90 sièges et devra obtenir le soutien de dix députés de l'opposition, une perspective jugée peu probable par les observateurs.
Cette procédure de destitution a été enclenchée début septembre par le parti au pouvoir, déclenchant une nouvelle crise politique en Géorgie, un pays aux relations complexes avec la Russie. C'est la première fois qu'un parti au pouvoir engage une telle procédure dans cette ancienne république soviétique comptant environ quatre millions d'habitants.
Le gouvernement géorgien, dirigé par le Premier ministre Irakli Garibachvili, a adopté une politique de rapprochement avec la Russie l'année précédente, suscitant des inquiétudes au sein de la société, qui craint une dérive autoritaire, et l'opposition de Salomé Zourabichvili, qui soutient l'adhésion de son pays à l'Union européenne. Les députés devraient se réunir et voter "dans la semaine", selon le président du Parlement, Chalva Papouachvili.