La générale de la comédie Jouska a été étrennée mercredi dernier devant un public connaisseur, dont des artistes comédiens et de jeunes metteurs en scène de la wilaya d’Oum El Bouaghi et ce dans la salle de théâtre de Aïn Beïda.
Le public a longtemps ovationné les quatre acteurs de cette pièce écrite et mise en scène, par le jeune Kheireddine Belkadi qui vit à Saint-Pétersbourg en Russie. C’est l’histoire d’un peintre, appelé Jouska, qui vit intensément un dialogue intérieur. Il existe en effet des personnes qui s’adressent la parole et se créent un monde à part. Le peintre de la pièce vit en couple. Sa femme lui apprend qu’elle est enceinte et que le bébé qu’elle porte est de sexe masculin.
Mais ce n’est pas le cas. Il apprendra que le futur bébé est une fille ce qui le met dans un état de colère et de vive inquiétude, lui qui a fait courir le bruit que sa femme attend un garçon. Entre en scène la belle mère, laquelle se range du côté de sa fille et mène la vie dure à son gendre. N’en pouvant plus, le jeune peintre ira jusqu’à demander le divorce. La bonne distribution des rôles (quatre en tout : le mari, sa femme, la belle mère et un quatrième personnage qui ressemble plus à un alter ego de l’acteur principal) n’a pas alourdi l’objectif du metteur en scène, à savoir brosser un tableau représentatif de la famille algérienne. Ici, il est mis en relief le rôle d’une belle mère trop envahissante dans la vie et le ménage de sa fille. Comme le dit Constantin Stanislavski, dont l’auteur s’inspire parfois :
«Le public» est notre «acoustique spirituelle». «Il nous renvoie sous forme d’émotions vivantes ce qu’il a reçu de nous.» Le public n’est pas resté de marbre en suivant le spectacle. Il a ri, ovationné, charmé d’assister à un spectacle de bonne facture qui sera prochainement en tournée dans les théâtres régionaux. Belgacem Bouakkaz, un homme de théâtre et formateur de jeunes pour le 4e art, reconnait que la pièce Jouska, écrite et jouée en arabe dialectal, apporte un sang neuf tant elle a emprunté un chemin nouveau pour mettre en exergue une situation connue et vécue par tant de couples et de familles.