Entre deux expositions d’arts plastiques, la galerie d’art de Maghnia a accueilli, samedi, deux écrivains, Djamil Hadj Mohamed et Amar Habib de Mostaganem.
Deux amis qui, Depuis leurs retrouvailles en 2007, après plus de quatre décennies, ils ne se lâchent plus. Ils rêvent d’écrire et de monter une pièce de théâtre. Bien qu’ils soient distants, chacun sur une rive de la Méditerranée, ils partagent leurs idées, leur vécu, leurs émotions, leurs textes... l’un commence une phrase, l’autre la termine. L’été 2022 leur monte à la tête, ils se lancent un défi. Un amusement littéraire, un échange à quatre mains. Naît, alors, « dialogue de sourds », un récit passionnant de 180 pages, édité chez e.zaboo éditions (France) écrit à quatre mains.
Avec amour, humour. «J’écris ce que je veux et toi aussi», «Chiche» lui répond l’autre. « Ils rattrapent le temps perdu durant une poignée de décennies à Mostaganem et ailleurs... juste pour nous. Le degré de folie de l’un déstabilise la sagesse de l’autre et ça les rend tellement vrais ».Une expérience enrichissante, cette écriture à deux. Ils en ont parlé, entre les cimaises devant un public avisé.
Un autre dialogue… réfléchi, celui-là.Les deux auteurs, humbles, le verbe facile, narrent leur vécu spontanément, leurs histoires, leur Histoire, avec éloquence. Avec talent. Tout y est passé pendant les débats, la littérature, l’édition, le lectorat, la diffusion. « Dialogue de sourds » c’est la société, la nature humaine avec ses paradoxes, son égoïsme, son individualisme, ses angoisses, mais sa joie. Un livre qui détend, qui enrichit l’humain. A lire !