L’eau coule à flots depuis plusieurs jours au niveau de trois endroits différents de la ville de Boumerdès. Au niveau de la cité 350 logements et face à la maison de jeunes Said Sennani, l’eau se répand en pente jusqu’à la gare routière.
Cela perdure depuis plusieurs semaines. Une véritable source d’eau. L’Algérienne des eaux (ADE), elle, fait la sourde oreille. Bien que prévenue par les citoyens, elle ne s’est pas manifestée.
Et même sans les citoyens, elle aurait dû intervenir pour effectuer la réparation nécessaire. L’accalmie à cette gabegie de ce liquide vital qui se déverse n’a lieu que lors des coupures.
L’eau reprend son déversement de plus belle dès le rétablissement de l’approvisionnement. Le cas n’est pas isolé. Au lotissement des 1200 logements, une autre fuite dure depuis des mois.
Un citoyen outré accuse : «Je me suis rendu moi-même à deux reprises à l’agence commerciale de l’ADE qui est située du côté de la gare ferroviaire. Le responsable m’avait rétorqué qu’il signalerait ladite fuite. Un mois plus tard, je suis retourné pour lui faire savoir que rien n’avait été fait. Cela date de deux mois au minimum. L’eau continue à couler du chantier d’une villa jusqu’à la nouvelle gare routière. Nous éprouvons des difficultés à nous frayer un chemin dans cette piste boueuse.»
D’autres citoyens ont eu cette réaction assez expressive du contraste : « Chez nous, l’eau est rationnée tant elle est rare par ces temps de disette.
Dans cette rue où elle est dilapidée, nous nous contentons de la regarder couler inutilement sans même étancher notre soif. » En fait, l’ADE est prise en flagrant délit de contradiction.
D’un côté, elle incrimine les fuites de causer 50% des réserves d’eau.
D’un autre côté, elle ignore les appels des citoyens qui l’alertent sur ces pertes. Pis, le service des réparations est défaillant. Pour ne pas dire plus.