La lutte contre la fraude aux examens du baccalauréat se poursuit en Algérie. Trois candidats libres ont été condamnés à des peines de prison ferme pour atteinte à la régularité des épreuves. Deux d'entre eux ont été jugés à Alger et un troisième à Djelfa, pour des tentatives de triche en utilisant des moyens de communication à distance.
En effet, deux candidats libres ont été condamnés à des peines de prison ferme pour atteinte à la régularité des examens du baccalauréat, selon un communiqué publié lundi par le Parquet Général près la Cour d'Alger.
Le communiqué précise que "conformément aux dispositions de l'article 11 du Code de procédure pénale, le Procureur général près la Cour d'Alger informe le public que dans le cadre de la lutte contre la fraude aux examens du baccalauréat, deux cas de fraude ont été constatés les 9 et 10 juin 2024."
Le premier incident concerne une candidate libre trouvée en possession d'un téléphone portable et d'écouteurs au centre d'examen du CEM Youcef Ben Ibrahim El Ouergilani. Il a été établi qu'elle recevait les réponses de l'épreuve de langue arabe d'une tierce personne. Le second cas implique un candidat libre pris en flagrant délit de fraude avec un téléphone portable contenant des cours d'éducation islamique, dans les toilettes du centre d'examen "Oum Habiba", situé dans le quartier du 5 juillet à Bab Ezzouar.
Hier, "les deux accusés ont été déférés devant les parquets de la République près des tribunaux d'Hussein Dey et de Dar El Beida. Ils ont été poursuivis en comparution immédiate pour délit d'atteinte à la régularité des examens par l'utilisation de moyens de communication à distance, et pour tentative de fuite des sujets et des réponses des examens finaux de l'enseignement secondaire, en vertu des articles 253 bis 06 alinéa 06 et 253 bis 07 du Code pénal."
Le tribunal d'Hussein Dey a condamné l'accusée à une peine de deux ans de prison ferme assortie d'une amende de 200 000 DA, tandis que le tribunal de Dar El Beida a infligé une peine d'un an de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 DA, selon le communiqué.
Un an de prison ferme pour fraude au BAC à Djelfa
De son côté, le tribunal de Hassi Bahbah, dans la wilaya de Djelfa, a condamné une personne à un an de prison ferme pour avoir divulgué des réponses d'épreuves du baccalauréat via des moyens de communication à distance. Le Parquet de la République près ce tribunal a indiqué lundi que, conformément aux dispositions de l'article 11 du Code de procédure pénale, une action judiciaire avait été engagée le 10 juin 2024 contre l'accusé (T.L) pour délit de publication et de fuite de réponses d'examen.
L'accusé a été reconnu coupable et condamné à une peine d'un an de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA, avec son placement immédiat en détention, précise le communiqué.