La dette publique de la France a augmenté de 41,3 milliards d’euros pour atteindre 3088,2 milliards d’euros au troisième trimestre, a indiqué hier l’Institut français de la statistique (INSEE).
Selon cet organisme, la dette publique s’est stabilisée à 111,7% du produit intérieur brut (PIB) comme au trimestre précédent, précisant que la hausse de la dette en valeur provient essentiellement de l’augmentation de la dette de l’Etat (+45,3 milliards d’euros).
La dette des organismes divers d’administration centrale s’est repliée de 1,3 milliard d’euros, celle des collectivités locales de 1,1 milliard d’euros et celle des administrations de sécurité sociale de 1,6 milliard. Le traité européen de Maastricht de 1992 fixait pour les Etats une limite de dette publique à 60% du PIB, seuil que la France a dépassé à la fin de l’année 2002, pour ne plus jamais repasser en dessous depuis.
Depuis la pandémie de Covid-19, suivie de la crise ukrainienne, cette règle ainsi que celle d’un déficit public inférieur à 3% du PIB ont été suspendues.
Elles seront réactivées en 2024. Mercredi dernier, les ministres des Finances de l’Union européenne sont tombés d’accord sur un assouplissement des règles budgétaires européennes, qui doit garantir le redressement des finances publiques sans compromettre les investissements en faveur notamment de la transition verte.
Dans sa loi de programmation des finances publiques fixant la trajectoire budgétaire jusqu’en 2027, adoptée en septembre dernier, le gouvernement français prévoit de ramener la dette à 108,1% du PIB à cette échéance et le déficit public à 2,7% du PIB, contre 4,9% prévus cette année.