Les fonctionnaires des impôts reprennent la protestation, après un premier débrayage observé début janvier. Ces fonctionnaires, rattachés au ministère des Finances, observent, à partir d’hier, une grève nationale de trois jours, à l’appel du Syndicat autonome des fonctionnaires des impôts (SAFI).
Ce mouvement de protestation intervient en réaction à la «non-satisfaction» de ses revendications par le ministère de tutelle et la direction générale des impôts. Au premier jour du débrayage des travailleurs des impôts, le SAFI a annoncé un taux de suivi de 80% au niveau national.
A travers leur mouvement de protestation, les grévistes veulent faire pression sur la direction générale des impôts et le ministère des Finances en vue de répondre favorablement à leurs revendications socioprofessionnelles.
Dans un préavis de grève, déposé au niveau de la direction générale des impôts, le syndicat autonome met en garde le ministère de tutelle et la direction contre tout «entêtement» en cas de non-satisfaction de leurs revendications qualifiées de «légitimes».
«Si la plateforme des revendications du SAFI n’est pas satisfaite, le conseil national autorisera le bureau national du syndicat à l’effet de prendre les mesures fermes qui s’imposent», a-t-il souligné. Le SAFI a affirmé avoir saisi le ministre des Finances et Premier ministre et le ministre du Travail et de la Sécurité sociale.
Ce n’est pas la première fois que les fonctionnaires des impôts montent au créneau pour exprimer leurs exigences socioprofessionnelles. Ils ont déjà observé un mouvement de protestation début janvier pour les mêmes motifs.
La plateforme de revendications du syndicat énumère plusieurs points. Le syndicat réclame la révision du statut particulier du fonctionnaire des impôts et du régime indemnitaire, l’amélioration des moyens de travail et de la formation afin de pouvoir accéder à des postes de responsabilité.
Les fonctionnaires des impôts réclament en outre «une protection des employés contre les abus et pressions des organes externes», ainsi que «l’ouverture de centres d’impôt de proximité».
Ils exigent, également, de sortir le secteur des impôts de la Fonction publique, ainsi que l’application «immédiate» de la loi organique et du système compensatoire. Ils réclament par ailleurs la numérisation du secteur des impôts et l’extension de la qualité de police judiciaire aux employés, qui peuvent être menacés pour avoir appliqué la réglementation.