Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait part de sa ferme volonté de renforcer les relations bilatérales et de les hisser au niveau de la «profonde amitié» qui lie les deux pays.
L’Algérie veut donner une impulsion nouvelle à ses relations avec le Portugal. S’exprimant mardi soir lors d’un dîner offert en son honneur par le président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, à l’occasion de la visite d’Etat qu’il effectuait depuis lundi à Lisbonne, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait part de sa ferme volonté de renforcer les relations bilatérales et de les hisser au niveau de la «profonde amitié» qui lie les deux pays.
Une volonté partagée par son homologue portugais de Sousa, avec lequel il a convenu de faire de 2023 «une année charnière pour la relance des échéances bilatérales majeures». Le chef de l’Etat a annoncé, dans ce sillage, la tenue, durant le deuxième semestre de l’année en cours, d’un sommet bilatéral algéro-portugais. Un sommet qui marquera une nouvelle étape dans les relations bilatérales déjà excellences au plan politique.
Ce rendez-vous majeur, qui est en phase préparatoire, s’inscrit dans le cadre du suivi des résultats du groupe de travail conjoint sur la coopération économique réuni lors de la 6e session économique tenue à Alger les 15 et 16 mai.
Lors de cette session, à laquelle a pris part le ministre portugais de l’Economie et de la Mer, Antonio Costa Silva, l’Algérie et le Portugal ont convenu de renforcer leur coopération dans plusieurs secteurs, à l’instar des travaux publics, des finances, de l’industrie, de la production pharmaceutique, de l’hydraulique, de l’agriculture, de l’énergie et des transports.
Dans son allocution devant les dirigeants portugais, reprise par l'APS, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné une «forte détermination des deux pays à œuvrer, à l’occasion de la sixième session de la prochaine réunion bilatérale algéro-portugaise de haut niveau prévue en Algérie, à consacrer la poursuite des consultations politiques et stratégiques et à évaluer les mécanismes de coopération bilatérale, en vue de les promouvoir au niveau des fortes relations d’amitié et de coopération entre les deux pays».
«Consolider les acquis»
Le chef de l’Etat va œuvrer «sans relâche» à «consolider les acquis, à l’occasion de cette visite et lors les prochaines échéances bilatérales». Relevant «les traditions d’amitié ancrées unissant les deux pays, des traditions établies par les générations successives d’hommes et de femmes fidèles à leurs principes et à leurs peuples», le chef de l’Etat a évoqué «la lutte commune, pour la liberté et la démocratie».
Il a ainsi rendu hommage à Manuel Teixeira Gomes, premier président de la République portugaise entre le 5 octobre 1923 et le 11 décembre 1925, et opposant au régime fasciste de l’Estado Novo, mort à l’âge de 79 ans à Béjaïa en 1941. D’ailleurs, un buste en bronze à son effigie a été érigé à la place Patrice Lumumba. Pour le président Tebboune, Manuel Teixeira Gomes, qui a fui son pays pour s’installer en Algérie alors colonisée par la France, symbolise les liens solides entre «deux peuples qui partagent les mêmes valeurs et principes humains nobles», en ce sens qu’«il a aimé l’Algérie et choisi d’y vivre pour défendre la liberté et la dignité de sa patrie, jusqu’à ce qu’il y soit enterré, en terre bénie».
Foyers de tension
Sur un autre registre, le président Tebboune a réaffirmé la détermination de l’Algérie à apporter sa contribution dans l’instauration de la paix aussi bien au niveau régional qu’international. «L’Algérie, qui a toujours lutté en faveur des causes justes dans le cadre de la légalité internationale et du droit des peuples à leur autodétermination, ne ménagera aucun effort pour contribuer positivement au règlement des conflits par les voies pacifiques, de par son expérience dans la médiation, notamment à la lumière des nouveaux défis que nous impose un contexte mondial complexe», a-t-il soutenu, assurant de son entière disponibilité à «œuvrer de concert avec le président de Sousa pour le règlement des crises et la relance des voies du dialogue, à même d’éliminer les foyers de tension de notre voisinage et à travers le monde». «Nous sommes appelés à consentir des efforts inlassables pour contribuer à l’instauration de la sécurité et de la paix dans notre région méditerranéenne et de par le monde, partant des principes du Droit international et du respect de la souveraineté nationale», a-t-il souligné.