Filières agricoles à Souk Ahras : Le problème des capacités de stockage des céréales persiste

21/04/2022 mis à jour: 00:35
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La wilaya peut couvrir 30 à 40% de la production nationale en légumes secs

Quelques chapitres liés à la gestion de la direction des services agricoles (DSA) ont été mis en relief par le premier responsable du secteur lors de la présentation des prévisions adoptées pour la prochaine saison du moissonnage-battage à Souk Ahras. 

Le DSA a annoncé à ce titre que la production du blé, affectée la saison précédente par les conditions climatiques, était limitée à 1 million de quintaux et que la récolte prochaine tournerait autour de 1,5 million de quintaux. «Nous accordons une importance extrême à la filière des céréales, car il va de la sécurité alimentaire du pays», a-t-il indiqué lors de son exposé. 

Des intervenants parmi les élus communaux ont soulevé l’épineux problème des capacités de stockage de la wilaya et celui de la vente de la production dans l’informel. 

«C’est surtout à cause de la contraignante attente pour plusieurs jours devant la CCLS pour livrer la production que certains agriculteurs optent pour des wilayas limitrophes et autres préfèrent carrément liquider leur blé auprès de quelques lieux non identifiés», a tonné l’un d’eux. Un autre élu confirmera ces anomalies et dénoncera par la même occasion les lenteurs dans le traitement de leurs dossiers tant au niveau de la CCLS que du côté des banques. 

Les deux innovent en matière de bureaucratie et font montre de désintérêt total, selon les mêmes intervenants. 

Pour les moyens mobilisés pour la saison, le DSA a avancé un nombre de 638 moissonneuses et  3100 tracteurs. Pour la production des légumes secs, le DSA a assuré  que la wilaya peut couvrir 30 à 40% de la production nationale avec une prévision de 48 000 quintaux pour l’année en cours.

 Il la désignera comme wilaya pilote dans la culture des lentilles avec 25 000 hectares réservés à la promotion de la filière. Le colza est l’autre tendance émergente dans le secteur que la DSA compte encourager. Avec ses 183 hectares plantés et une production de 8669 qx, son développement entre dans le cadre de la diversification des produits prometteurs en matière d’exportation. 

Une ambition pour laquelle tout le monde souhaite un chemin moins sinueux que celui qui mena, il y a quelques années, vers la controversée  filière de la figue de Barbarie. 

Une réalité qui diffère des chiffres 

Bassin laitier, par excellence, la wilaya de Souk Ahras assure, selon le même rapport du DSA une production de 90 millions de litres par an. 

Dans la foulée des propositions majeures pour l’amélioration du rendement des terres arables, le DSA a préconisé l’implication de l’Etat dans les terres Aarch et autres communales et domaniales. Consultée à ce sujet, une personnalité versée dans le secteur a déclaré ceci : «Je ne douterai guère de la bonne volonté du DSA qui aurait sûrement pris cette option du bon côté, mais je doute fort que cette alternative soit porteuse d’un projet brandi sans étude par des personnes qui relèvent d’une structure élue au sein du secteur et par le biais de laquelle tout le mal vint à Souk Ahras. 

C’est un choix que l’on tente crânement de transformer en loi à la faveur de ceux qui ont pris goût aux avantages et aux gains et qui ne sont ni agriculteurs ni propriétaires terriens». 

Dans sa réplique, le wali a émis des signes de mécontentement visibles à l’adresse du secteur concerné : «Nous nous réjouissons, parfois à tort, quand nous lisons les chiffres, mais la réalité est tout autre. Les tiraillements internes et les complots, les bilans sous forme de copier-collé des saisons antérieures, les inamovibles du secteur, les gestionnaires de l’ombre minent encore le secteur», a lancé le premier responsable de l’exécutif qui a préféré relancer le sujet avec ses détails lors des réunions qui seront fixées ultérieurement.   

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