Le service vétérinaire auprès de la DSA de Guelma a lancé, jeudi dernier, une opération de vaccination d’urgence contre la fièvre aphteuse, une maladie hautement contagieuse entraînant des conséquences très graves sur le plan économique dans la région touchée par la zoonose. «Nous installons une barrière sanitaire contre cette maladie, qui s’est déclarée en Libye au mois de mars dernier.
En raison de la position géographique de la wilaya de Guelma, au même titre que les wilayas frontalières de l’extrême est, les services vétérinaires ont été saisis par le ministère de tutelle pour procéder à cette vaccination d’urgence», a déclaré à El Watan le docteur vétérinaire Hiba Sahri de l’unité d’épidémio-surveillance à la DSA de Guelma. Et d’expliquer : «Nous disposons de 55 000 doses de vaccin. Pour ce faire, 55 vétérinaires du secteur privé sont mandatés pour cette opération. En cas de manque, les vétérinaires du secteur public seront appelés en renfort.»
Puis de conclure : «Les zones à haut risque sont privilégiées tels les marchés à bestiaux, la proximité des abattoirs et les éleveurs bovins laitiers. Dans ce contexte précis, l’on recense 243 éleveurs de bovins laitiers à travers la wilaya.» Un fait très important en rapport avec la fièvre aphteuse bovine indique qu’une campagne de vaccination a déjà été effectuée dans la wilaya de Guelma qui a eu lieu entre le 23 octobre 2022 jusqu’au 8 mars 2023. Elle a couvert 86% du cheptel, soit 37 519 bovins vaccinés pour 2859 éleveurs.
En cas de suspicion de foyers, des enquêtes épidémiologiques sont diligentées et un protocole est déclenché, nous dit-on. Notons enfin que d’autres maladies à déclaration obligatoire notamment pour la tuberculose bovine ont été recensées. En effet, deux foyers de tuberculose (3 cas) enregistrés récemment (mois de mai) dans les communes de Ras El Akaba et Djeballah Khemissi et un foyer de brucellose ovine à Ain Larbi, indique le service vétérinaire de la wilaya.