Tout le monde se souvient de l’événement tragique survenu, il y a quelques années, dans la ville de Chéria, à 45 km de Tébessa, quand une jeune mariée avait succombé à ses blessures après avoir été touchée par une balle tirée accidentellement d’une arme à feu le jour de son mariage.
En dépit de l’interdiction de l’usage des armes à feu lors de la célébration des fêtes de mariages, instaurée par l’ex-wali Attalah Moulati, des gens à Tébessa continuent à user de leurs armes à feu en milieu urbain et jusqu’à une heure tardive de la nuit comme c’est le cas chaque fin de semaine dans les différentes salles de fête de la wilaya. D’ailleurs, le nombre des salles des fêtes ne cesse de se multiplier.
Ces lieux poussent comme des champignons au grand dam des riverains. Cet usage d’armes à feu est vécu comme un cauchemar par la population malgré les multiples plaintes adressées aux autorités compétentes pour mettre un terme à cette tradition qui commence à faire beaucoup de stress.
Dans une requête adressée la semaine écoulée aux autorités par un groupe d’habitants de la ville de Bir El Ater, à 90 km de Tébessa, dont El Watan détient une copie, les concernés se plaignent de l’utilisation abusive d’armes à feu dans leurs quartiers lors des fêtes de mariage, notamment pendant la saison estivale et à une cadence presque quotidienne.
Les plaignants dénoncent ces tirs tous azimuts et parfois avec des pistolets. Ces habitants, qui se disent outrés par le silence des autorités, tirent la sonnette d’alarme contre ces mauvaises pratiques qui, non seulement portent atteinte à l’ordre public et à la tranquillité des riverains, mais constituent un véritable danger, surtout que des blessés et des décès dont enregistrés chaque année.
Ce qui demeure une meilleure illustration de la dangerosité de ces pratiques. Ils souhaitent que les hautes instances du pays interviennent afin de mettre un terme à ces pratiques dangereuses, qui font désormais partie des mœurs de certains habitants.