Fête de l’aïd : Une ambiance au ralenti à Oran

04/05/2022 mis à jour: 02:59
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Place du Maghreb, au centre-ville d’Oran (Photo : El Watan/archives)

Injonction ou pas, les mêmes habitudes se répètent les jours de l’aïd. A Oran, si durant le premier jour on constate une certaine effervescence, durant le second, du moins dans la matinée, c’est le calme plat. 

Les très rares commerces qui ont ouvert semblent représenter l’exception qui confirme la règle faisant d’El Bahia une ville morte. «Nous avons toujours ouvert les jours de l’aïd même si comme aujourd’hui vous voyez bien qu’il y a très peu de clients», explique un cafetier du centre ville précisant que les visites familiales ne constituent pas un prétexte valable car il suffit de se relayer pour rester ouvert. Les commerces d’alimentation ne sont pas en reste. «Il y a une sorte d’entente tacite avec une population qui a fini par se résigner en prenant ses dispositions à l’avance, notamment en constituant des stocks, y compris de pain», explique un client.

 Ce fut un temps où même certains restaurants ordinaires ouvraient les jours de fête, ce qui parait impossible aujourd’hui. Pire encore, comme à chaque fois, la fermeture de ce genre d’établissements risque de durer toute la semaine au grand dam de tous les gens de la périphérie qui viennent travailler à Oran. 

Les espaces de loisirs pour les enfants ne connaissent plus la même ambiance. C’est le cas sur la place du Premier novembre avec les petites tournées à dos de cheval qui semblent ne plus faire recette. Les habitudes se constatent aussi dans les stations de taxis inter-wilaya. Le manque de transport crée une certaine tension sur les rares véhicules disponibles qui aussitôt arrivés sont aussitôt remplis. 

C’est notamment le cas à l’USTO. «D’habitude, ce sont les chauffeurs de taxis qui proposent leurs places à la criée mais aujourd’hui, ils n’ont plus à le faire», indique un client en attente. La station qui dessert plusieurs wilayas est presque vide mais, comme à chaque fois, elle est investie à l’occasion par les petits bus qui proposent le même trajet au même prix que les taxis. Normalement c’est interdit mais après tout, ils rendent service. «Ce n’es pas le même confort, c’est désespérément lent mais nous n’avons pas le choix», se résigne un petit groupe de jeunes qui ne veulent pas rater la reprise du travail le lendemain.      

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