«Yennayer, trésor culturel authentique et un élément rassembleur pour le développement durable», est le slogan choisi cette année pour les festivités officielles du Nouvel An amazigh.
Les travaux d’ateliers scientifiques portant sur la toponymie et le rôle de la traduction dans la diffusion des œuvres littéraires et culturelles en tamazight ont débuté hier au Cercle national de l’armée à Beni Messous, à Alger, dans le cadre de festivités célébrant le Nouvel An amazigh 2974.
Des festivités dont le coup d’envoi officiel est prévu aujourd’hui et qui se poursuivront jusqu’à demain au Cercle national de l’armée, selon le programme communiqué par le Haut Conseil à l’amazighité (HCA).
Outre l’ouverture pour une durée d’une semaine de «Souk Yennayer», un espace dédié à l’artisanat à la place de la Grande Poste, le programme établi par le HCA prévoit en clôture la remise, demain, au niveau du Palais du peuple, du Prix du président de la République pour la littérature et la langue amazighes dans sa 4e édition.
Concernant l’aspect scientifique de cette manifestation, trois conférences sont programmées aujourd’hui à Beni Messous. La première conférence intitulée «Yennayer, lecture dans les dimensions historiques et culturelles de l’identité algérienne» sera animée, lors de la séance matinale, par le professeur Hadj Ouhmena Douak, enseignant de philosophie à l’université Hadj Lakhdar (Batna 1) et par le Dr Noureddine Djouadi, enseignant d’économie à l’université Hama Lakhdar d’El Oued.
Dans l’après-midi, une conférence sur l’avant-projet de «l’Atlas linguistique en Algérie» sera animée par l’historien Youcef Kasmi et le linguiste Ramdane Touati. «L’avant-projet d’un Atlas des langues en Algérie» est le thème de la seconde conférence que présentera le linguiste Ramdane Touati et l’historien Youcef Kasmi.
«Néologismes : limites et influences» est l’intitulé de la troisième conférence qu’animera l’auteur et journaliste Abderrezak Boukouba et qui verra la participation d’auteurs primés en littérature : Abdellah Keroum, Abdelwahab Aïssaoui, Aïcha Bouiba, Amina Benbatta, Zahia Mancer et Khaled Fertouni. Aujourd’hui, les travaux en ateliers reprendront en présence de quatre-vingt participants, selon le HCA.
Feuille de route 2024
Le premier atelier, animé par Aziri Boudjema et Leila Benaïcha, portera sur le « Rôle de la traduction dans la transmission des œuvres littéraires et la production scientifique et technique en tamazight».
Il englobera quatre axes, à savoir les spécificités de la traduction littéraire, les méthodes de traduction, la traduction des textes historiques et la problématique de l’emploi des concepts dans le travail de traduction. Le deuxième atelier s’intéressera à la «Méthodologie permettant la constitution d’une banque nationale de toponymies géographiques officielles».
Encadré par Bilak Cherifa, cadre au HCA, et Ali Boucherit, géographe, l’atelier s’articulera autour de six axes : présentation des toponymies géographique en Algérie, conception d’une base de données de toponymies, recueil et hiérarchisation des données, leur gestion, traitement et intégration.
Les recommandations sanctionnant ces ateliers constitueront la feuille de route du HCA en 2024, a précisé la semaine passée le secrétaire général de cette institution, Si El Hachemi Assad, lors d’une conférence de presse. Il a, par la même occasion, annoncé que cinq personnalités scientifiques et culturelles seront honorées par le HCA, lors de ces festivités, «en signe de leur reconnaissance de leurs efforts dans la promotion de tamazight».
Il s’agit de Saïd Zamouche (Oran), Abdelmadjid Cheboub (Tlemcen), Hadj Ouhmena Douak (Batna), Abderrahmane Djouadi (El Oued) et Ali Lounis. «Yennayer, trésor culturel authentique et un élément rassembleur pour le développement durable» est le slogan choisi cette année pour les festivités officielles du nouvel An amazigh.