Avec un décalage de quelques mois, le festival de la musique et de la chanson oranaise, placé sous le slogan «Notre patrimoine, notre identité», honore son rendez-vous annuel à El Bahia pour l’année 2024.
C’est à partir de demain, en effet, et jusqu’au 19 décembre, que la 15e édition de ce festival aura lieu à la salle du cinéma Maghreb, et ce, à la grande joie des mélomanes oranais.
A cet effet, la commissaire Souad Bouali a animé une conférence de presse, jeudi dernier, au palais de la culture pour donner de plus amples informations sur ce rendez-vous.
Ce sont donc 29 artistes qui monteront sur scène, les trois premiers jours du festival, à partir de 19h, où chacun devra interpréter deux chansons, l’une, un classique de la chanson oranaise, l’autre, une œuvre de son propre répertoire ; une manière de se faire connaître tout en faisant la promotion du patrimoine musical oranais. Les deux jours restants, il est prévu, pour le 18, un après-midi musical spécial «Meddahates» (à partir de 16h) et le 19, la clôture dans l’une des salles du palais de la culture.
Une opportunité de faire découvrir au grand public ce palais somptueux, hélas très rudimentairement exploité. Sous la direction du chef d’orchestre Khalil Baba-Ahmed, un orchestre composé de 19 musiciennes et musiciens, tous sortis de l’école de musique d’Oran (IRFM), sera présent les trois premiers jours du festival à la salle Maghreb, pour accompagner les artistes-interprètes dans leurs chants.
Souad Bouali a aussi affirmé son intention de rendre hommage à deux artistes qui ont beaucoup fait pour la promotion de la chanson oranaise, en l’occurrence Abdellah Benahmed et Bouzid Hadj. Abdellah Benahmed, qui sera honoré à la soirée d’ouverture, est un compositeur qui a, à son actif, de nombreuses chansons oranaises. Il a fait partie, jadis, de la troupe d’Ahmed Wahby et de Blaoui El Houari ainsi que celle de la RTA (Radio oranaise). Bouzid Hadj, dont l’hommage lui sera rendu à la soirée de la clôture, est ce compositeur-interprète qui a à son actif un répertoire très riche. Winkoum ya wled bladi est l’une de ses chansons les plus connues.
Pour la première soirée, celle du dimanche, le public de la salle Maghreb pourra apprécier plusieurs chanteurs, notamment Houria Baba, Bilal El Arbi, Abdesamed Bekhedda, Jahida Youcef, Houari Baba, Houari Oulhaçi, Fatma Msirdi, Abdellah Soufiane et Lamia Bettouche. Pour la soirée de lundi, un hommage sera d’abord rendu à la Palestine meurtrie avant que plusieurs interprètes monteront sur scène.
Admettons enfin que l’organisation de ce festival en plein mois de décembre, quoique disent les spéculateurs, est plutôt une aubaine pour la ville d’Oran tant ça permet à la culture de vivre quelque peu le reste de l’année, c’est-à-dire en dehors de la saison estivale et des soirées ramadanesques.
Oran
De notre bureau. Akram El Kébir