Fédération algérienne de football : Amara bien parti pour rester

28/04/2022 mis à jour: 07:27
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Photo : D. R.

Le président Charaf-Eddine Amara est revenu sur sa décision de démissionner de son poste et a fait savoir qu’il allait s’en remettre à l’Assemblée générale souveraine.

Charaf-Eddine Amara semble bien parti pour rester encore quelques années à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF). Ses dernières déclarations sur le sujet (partir ou rester) accréditent fortement la thèse de la prolongation de sa présence à Dely Ibrahim.

Pour rappel, au lendemain de la défaite (1-2) contre le Cameroun en match barrage qualificatif à la Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022, il avait annoncé sa démission, le 31 mars 2022, et convoqué dans la foulée le Bureau fédéral pour l’informer de sa décision et a désigné Mohamed Maouche comme président intérimaire jusqu’à la tenue de l’Assemblée générale élective, 60 jours après.

Des membres du Bureau fédéral n’ont pas perdu de temps pour prendre possession des lieux avec établissement d’une feuille de route. Surpris par la réaction de ses pairs du Bureau fédéral, le président Charaf Eddine Amara est alors revenu sur sa décision de démissionner de son poste et a fait savoir qu’il allait s’en remettre à l’Assemblée générale souveraine qui l’a élu avec son équipe.

Sa volte-face était motivée par son incompréhension de l’attitude des membres du Bureau fédéral qui lui ont clairement signifié : «Si tu veux quitter tes fonctions, tu es libre de le faire mais rien, encore moins toi, ne peut nous obliger à prendre la porte».

Le président est tombé de haut, lui qui croyait que la responsabilité, dans la réussite comme l’échec, était collégiale. A partir du 3 avril 2022, un scénario s’est mis en place pour barrer la route aux membres du Bureau fédéral qui refusaient toute idée de partir.

Charaf-Eddine Amara a mis à profit cet épisode pour prononcer une mesure conservatoire à l’encontre de deux membres influents du Bureau fédéral, en l’occurrence Amar Bahloul et Mouldi Aissaoui qui ont été «neutralisés» jusqu’à leur audition par la commission d’éthique de la FAF. Ce premier acte s’est conclu sans dégâts. La machine pour prolonger la présence de Charaf-Eddine Amara à la tête de la fédération s’est alors mise en branle.

L’objectif était d’assurer le maintien de l’intéressé dans ses fonctions. Des laboratoires se sont mis au travail pour affiner le plan. Dans notre édition du 12 avril 2022, nous rapportions que «des cercles agissant dans l’environnement de la fédération n’écartent pas la possibilité de voir le président Charaf-Eddine Amara prolonger sa présence à la tête de la fédération pour quelques années encore.

Un scénario serait déjà en place. Les membres de l’Assemblée générale rejetteraient sa démission et le plébisciteraient pour qu’il reste en place. Les prochains jours, si ce n’est les prochaines heures, apporteront peut être leur lot de surprises». Le scénario annoncé est en train de se concrétiser. Dans ses dernières déclarations, Charaf Eddine Amara a pris soin de botter en touche à chaque fois qu’il est interrogé sur le sujet.

Des émissaires en service commandé, bien connus sur la place, ont pris langue avec des présidents de ligues pour les convaincre de refuser la démission du président lors de la prochaine Assemblée générale ordinaire. Que va-t-il se passer ? Avec quels hommes poursuivra-t-il son mandat ? Fera-t-il appel à d’autres figures pour conduire le Bureau fédéral ?

Le complétera-t-il avec de nouveaux visages ? En conclusion, on peut dire que le Bureau fédéral élu le 15 avril 2021 sur la liste conduite par Amara a perdu une année sans rien faire, sauf se chamailler et se partager, pour beaucoup, des avantages. Une fois de plus, le football est mal embarqué. C’est le retour au point zéro. 

Le président de la FAF défend Belmadi

La réaction de la Fédération camerounaise de football de menacer de recourir à la Fédération internationale de football association (FIFA) après la sortie médiatique de Djamel Belmadi, a fait réagir le président de la Fédération algérienne de football, Charef Eddine Amara.

Ce dernier lors d’une sortie médiatique, mardi soir, a tenu à tirer au clair les choses, en défendant son coach Djamel Belmadi. Il dira à ce propos : «Dans l’entretien accordé par le sélectionneur, il n’a été nullement question de porter atteinte à la Fédération camerounaise de football et le Cameroun en tant que pays. L’entraîneur national est dans son droit au même titre que la Fédération de dénoncer l’arbitrage, qu’il a jugé injuste, voire scandaleux, et mentionner qu’il n’était pas à la hauteur de la compétition qualificative à phase finale de la Coupe du monde.

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on a déposé une réclamation auprès de la FIFA». Il a par la suite enchaîné : «Eto’o est un ami et un frère. On le respecte et on respecte la Fédération camerounaise de football ainsi que toutes les autres fédérations. Nous avons toujours travaillé dans ce sens. On a été les premiers à défendre la candidature du Cameroun pour l’organisation de la CAN.

Eto’o se rappelle bien ce que je lui ai dit et le peuple camerounais connait la position de l’Algérie. Il y a eu peut-être une mauvaise compréhension, mais à aucun moment Belmadi n’a porté atteinte à la Fédération camerounaise de football.» F. B.

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