Face à la flambée des cas de covid-19 : La fermeture de l’école prolongée jusqu’au 5 février

29/01/2022 mis à jour: 08:17
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La rentrée scolaire retardée de 7 jours

Sur décision présidentielle, le confinement partiel touchant les établissements scolaires est reconduit pour une durée d’une semaine encore. Une interruption des cours supplémentaire qui rend la mission de rattrapage du retard difficile.

Malgré les assurances du ministre de la Santé quant au fait que les 10 jours de confinement sont suffisants, les établissements scolaires ont été concernés par la mesure de confinement jusqu’au 5 février. 

Selon le communiqué des services du Premier ministre, cette décision vient en application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et au terme des consultations avec le comité scientifique et l’autorité sanitaire qui se sont entendus pour proroger la mesure de suspension de l’enseignement dans les établissements scolaires pour une période supplémentaire de 7 jours, à compter du dimanche 30 janvier jusqu’au samedi 5 février.

 Dans le même document, le gouvernement appelle à profiter de cette période de confinement pour intensifier les opérations de vaccination au profit des fonctionnaires des 3 secteurs d’enseignement, à savoir celui de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle. Si le problème ne se pose pas réellement pour les universités et les centres de formation professionnelle, le rattrapage des cours et la récupération des retards dans l’avancement des programmes restent une mission très difficile. Invité au Jt de la Télévision algérienne, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, n’avait pas évoqué les différentes solutions à entreprendre pour récupérer ces 24 jours de retard.

 A noter que réellement, les élèves n’ont eu que 10 jours de cours de ce 2e trimestre. «Pourquoi fermer toutes les écoles, alors que dans certaines régions la pandémie n’est pas très inquiétante ? Le Satef plaide pour une fermeture au cas par cas. Pour le retard dans l’avancement des programmes, nous y sommes déjà. Il est irrécupérable. Cette année encore, nous irons droit vers le seuil dans les examens officiels et vers le passage avec des moyennes de 09/20 et de 04/10 et un bac avec 09/20», déclare Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef).

Un plan de rattrapage mûrement réfléchi

Sur la même lancée, Meziane Meriane, coordinateur national du Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapeste), appelle à l’élaboration urgente d’un plan de rattrapage des cours. «Avec une semaine avant les vacances, dix jours plus cette nouvelle semaine, cela fait 24 jours, soit presqu’un mois d’interruption des cours. Si un plan réfléchi bien établi n’est pas bien élaboré, il sera impossible de rattraper le temps perdu. Et encore tant que la courbe de la pandémie ne s’est pas stabilisée pour entamer la décroissance, il faut s’attendre à d’autres arrêts de cours. Les élèves doivent recevoir des cours et exercices et apprendre à travailler à la maison. Il faut vraiment réfléchir à la situation en établissant un plan de prise en charge des élèves à travers les polycopiés bien résumés, une série d’exercices suivie par les corrigés à la télévision», déclare M. Meriane qui estime que même la suppression des vacances du printemps pourrait s’avérer insuffisante. Pour lui, il est indispensable d’aller vers une innovation en adéquation avec l’actuelle crise sanitaire. Dans ce sens, les inspecteurs de la pédagogie préparent deux scénarios. Ils estiment que rien n’est encore perdu. Si la reprise se fait dans de bonnes conditions, dimanche 5 février, il est possible de récupérer le retard à condition de réduire d’une semaine les vacances du printemps. 

Dans le cas contraire si le taux d’absence est important parmi les fonctionnaires et les élèves, il est question d’aller vers le maintien de deux trimestres seulement sans toucher au calendrier des vacances. Ces propositions seront sur le bureau du ministre de l’Education nationale dès ce dimanche. Cette semaine supplémentaire devrait aussi servir pour lancer la campagne de désinfection des établissements scolaires. Une opération non lancée durant ces dix jours pour manque de moyens humains, matériels et financiers. 

Report des concours de recrutement et de promotion

Dans une correspondance adressée à tous les secrétaires généraux des départements ministériels, des walis et de ses inspecteurs, la direction de la Fonction publique a annoncé le report de tout concours de recrutement ou de promotion en grade supérieur. Ce report exceptionnel est dû, selon le document dont nous disposons d’une copie, à la complication de la situation sanitaire marquée par la forte propagation de la Covid-19. Ainsi, les concours de promotion en grade d’enseignant principal et enseignant formateur ainsi que directeur d’école sont reportés à une date ultérieure non précisée dans la correspondance de la Fonction publique. A. B.

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