Exposition à la Fondation culturelle Ahmed et Rabah Asselah : Fragments de vie de deux rives

16/10/2024 mis à jour: 01:38
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Jusqu’au 2 novembre prochain, la galerie de la Fondation culturelle Ahmed et Rabah Asselah accueille une exposition plastique intitulée «Eclats des deux rives», où trois artistes déclinent de belles compositions.

Le public est convié à faire une halte pour apprécier les réalisations picturales de deux dames, à savoir Narimène Sadat Cherfaoui et Annie Mohamed-Oussaid ainsi que les sculptures en fil de cuivre noir et laqué de Merzak Hanou. Ce dernier, qui s’est approprié cette technique depuis 2017, comme il le souligne, propose des thématiques qui empruntent au milieu de la faune, à l’univers de l’enfant, aux objets usuels du quotidien, etc.  

L’artiste, qui compte se lancer dans des sculptures plus grandes, dit-il lors du vernissage, se donne du plaisir à tordre, assembler, étirer et torsader ses «croquis» avec le fil métallique au rythme d’une inspiration, ou de la thématique qu’il choisit a priori pour donner corps à certaines figurines humaines ou puisant dans l’art de la bande dessinée pour enfants, comme Manga. 

L’artiste développe son hobby et présente ses créations, en leur conférant parfois un effet de bronze. «Danseuse africaine», «Le Gondolier de Venise», «Visage de femme», «Joueur de football» ou «Le Carrosse», sont entre autres sculptures réalisées avec un matériau malléable, nous édifiant quelque part sur la flexibilité de l’âme humaine. 

Dans une autre aile de l’espace, le visiteur défile du regard la vingtaine d’œuvres picturales de Narimène Sabat Cherfaoui, à la fois délicates et captivantes. 

Dans ses toiles, l’artiste utilise la technique mixte, (collage, peinture) sur une texture aux tons chromatiques éclatants et chatoyants. A travers ses compositions déclinées dans le style abstrait, elle donne une seconde vie aux objets que les gens n’en veulent plus. «Je remets en valeur certains objets rejetés par l’homme. C’est une manière pour moi de rendre hommage à Dame nature», tient à souligner la plasticienne qui, outre les compositions intitulées «Belle Nature», «Le Calme», «Silence», «Verdure» ou encore «Tempête», propose des tableaux de petite facture qui mettent en évidence l’identité et le patrimoine berbères. Enfin,  sur les cimaises de la galerie, des toiles de l’artiste peintre, Mme Annie Oussaid sont accrochées. 

 

                                              (Une des oeuvres d' Annie Mohamed-Oussaid)

 

La plasticienne plonge les férus de l’art pictural dans un univers qui surfe entre les deux rives de la Méditerranée : le lot de ses compostions alterne entre la technique de l’huile au couteau, l’aquarelle ou le glacis qui permet d’augmenter la profondeur qu’elle arbore sur le support qu’est le bois. Ses tableaux reproduisent des scènes de vie d’ici et d’ailleurs, soit pour immortaliser le sud algérien, à travers «Cavalcade au Sahara», «Cavalier targui», «La Joueuse d’imzad», «Figues de Barbarie» ou encore ces moments volés au détour de quelque ambiance parisienne, comme «Les Bouquinistes» des quais de la Seine ou bien au-delà, le tableau de «l’Auvergnat». L’artiste convoque aussi le «Lac des cygnes» ou dépeint tout simplement la nature morte en couchant sur sa toile l’œuvre «Tournesols». 

Une de ses toiles reprend le portait du peintre provençal, Paul Cézanne, connu pour ses réalisations qui puisent dans le post-impressionisme, un courant artistique dont le mouvement se veut introspectif, autrement dit, un regard qui explore davantage les tréfonds de l’être humain. Dans cette escale picturale, un autre tableau égaye l’espace de la galerie et tient le haut de  l’affiche de l’exposition. 

Il s’agit de l’aquarelle intitulée «Femme minérale», une œuvre visuelle dont le trait sobre et géométrique renseigne sur la façon de l’artiste de fouiller le moi profond de l’autre moitié de l’Homme.
 

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