Il semble que le juge espagnol Santiago Pedraz ait ordonné la suspension temporaire du service de messagerie Telegram en Espagne, en raison du manque de coopération de l'entreprise pour fournir des données demandées dans le cadre d'une enquête sur des comptes violant des droits de propriété intellectuelle.
Cette décision a été prise après l'absence de réponse des autorités des îles Vierges, où est enregistrée la maison-mère de Telegram, à une commission rogatoire envoyée en juillet 2023.
Le juge a donné un délai de trois heures aux opérateurs de télécommunications et d'accès à internet opérant en Espagne pour mettre en œuvre la suspension temporaire, mais à la mi-journée du samedi, Telegram était toujours accessible. Le juge a justifié cette mesure conservatoire par le manque de coopération des autorités des îles Vierges et la nécessité de préserver les preuves dans le cadre de l'enquête sur les violations des droits de propriété intellectuelle.
Cette décision a suscité des critiques de la part d'associations de consommateurs, comme Facua, qui ont mis en garde contre les dommages potentiels pour les millions d'utilisateurs de Telegram en Espagne. Ils ont comparé cette action à une fermeture d'internet en raison de la présence de contenus illégaux sur certains sites, soulignant les préoccupations concernant la liberté d'expression en ligne.
Telegram, qui revendique environ 700 millions d'utilisateurs dans le monde, a déjà été confronté à des suspensions temporaires dans d'autres pays, comme le Brésil l'année précédente, en raison de problèmes similaires liés au non-respect des demandes des autorités.