Esclavage transatlantique : Le Ghana appelle l'Afrique à s'unir pour obtenir réparation

16/11/2023 mis à jour: 05:09
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Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, a appelé, cette semaine, ses homologues africains à faire front commun dans le but d'obtenir réparation pour l'esclavage transatlantique et les dommages causés durant l'ère coloniale. 

«Le continent africain tout entier mérite des excuses officielles de la part des nations européennes impliquées dans la traite des esclaves», a déclaré, avant-hier, M. Akufo-Addo, lors d'une conférence sur les réparations réunissant des dirigeants africains à Accra. «Aucune somme d'argent ne peut réparer les dommages causés par la traite transatlantique des esclaves et ses conséquences.

 Mais il s'agit d'une question que le monde ne peut plus ignorer», a-t-il ajouté. Toutefois, le président ghanéen n'a pas précisé la forme que pourraient prendre les réparations financières pour l'esclavage transatlantique qui a organisé le commerce de millions de personnes d'Afrique de l'Ouest et centrale. 

Le président ghanéen, dont le pays a été le premier du continent à accéder à l'indépendance en 1957, avait déjà réclamé réparation devant l'Assemblée générale de l'ONU en septembre dernier. Invitant l'Afrique à collaborer avec les Caraïbes pour faire progresser les réparations, M. Akufo-Addo a ajouté qu'il s'agissait d'une «demande de justice légitime». 

Présent à Accra, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga, a affirmé le soutien de l'Algérie à la démarche visant à réclamer justice et indemnisations pour les crimes coloniaux commis en Afrique. 

S'exprimant lors des activités de cette Conférence internationale organisée sous le thème «Construire un front uni pour relancer la question de justice et octroyer des indemnisations aux Africains», M. Rebiga a affirmé que l'Algérie «a toujours soutenu la démarche visant à demander des indemnisations intégrales pour les crimes coloniaux perpétrés en Afrique et d'œuvrer pour mettre fin à la politique de négation et d'impunité». 

A l’occasion, Laïd Rebiga a appelé à «imputer aux auteurs de la colonisation l'entière responsabilité du pillage des richesses et du grand retard économique». «L'Algérie a soutenu l'effort collectif africain entrepris vis-à-vis de la question des indemnisations des Africains, et est en faveur d'un consensus au niveau africain concernant ces indemnisations», a rappelé également le ministre, ajoutant que l'Algérie «est prête à contribuer à l'adoption des standards, en mesure d'apporter une sorte de réparation et des indemnisations adéquates». 
 

Il a relevé aussi que l'Algérie,  à travers son mandant en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité, œuvrerait à «présenter une approche décisive en vue de réformer les instances onusiennes, notamment le Conseil de sécurité, et ce, par l'acquisition du droit d'une représentation juste et équitable des peuples africains aux instances internationales de prise de décision». 

Il a réaffirmé «l'engagement de l'Algérie, sous la direction du président Tebboune, à poursuivre l'action, conformément à des mécanismes éclairés tenant compte de tous les aspects pour traiter toutes les questions historiques suivant des approches scientifiques et pratiques pour lesquelles tous les acteurs dans les domaines historique et juridique ont été mobilisés». 

Par ailleurs, le ministre des Moudjahidine a réitéré «la position immuable de l'Algérie en faveur du droit des peuples à l'autodétermination, à la liberté et à l'indépendance, en tête desquels les peuples palestinien et sahraoui». 
 

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