Les statistiques d’avant-match s’écrasent généralement sur la réalité du terrain. Car les faits sont têtus.
Le classique footballistique ayant opposé l’Entente de Sétif au Chabab de Belouizdad pour le compte de la 17e journée du Championnat de Ligue 1 a confirmé ladite citation. Les deux équipes se sont présentées sur le terrain amoindries. L’ESS de deux de ses joueurs (Messaoud Salem et Benkhelifa). Le CRB de cinq joueurs (les 2 gardiens titulaires Zeghba et Châal, Benayada, Selmi et Mahious).
Le 1er constat à émettre est que le match fut heurté, disputé et réellement engagé au vu de l’enjeu qu’il présentait pour les deux clubs. Le 2e constat autour duquel tous ceux ayant suivi la confrontation s’accordent est que l’Entente a copieusement dominé son adversaire du jour et fut couronné par un probant résultat. La stratégie du pressing exercé avec un milieu de terrain fourni qui savait relayer côté sétifien a finalement payé.
Bien préparés sur tous les plans durant la trêve hivernale, les Bouchama et consorts avaient étouffé leurs adversaires en les prenant à la gorge dès le coup de sifflet initial. Il faut le dire tout de suite, le Chabab de Belouizdad a présenté un visage amorphe et paraissait sans génie. Car dès la 3’ de jeu, les coéquipiers du capitaine Drice Chaâbi avaient assiégé la moitié du terrain du Chabab. Les actions offensives concoctées avec fluidité et habilité, soutenues d’une pression sur le porteur du ballon, avaient totalement freiné et même désorienté la machine belouizdadie.
Et ce n’est que justice que le nouvel attaquant nigérian Kinglsey Eduwo, venu de derrière les défenseurs, ouvre le score pour son équipe et son compteur personnel à la 21’ de jeu, suite à une mauvaise interception du ballon par le gardien Maâchou. Même si à la 45’+4, sur un coup franc pour l’Entente vers la surface de réparation du Chabab, Dric Châabi fut bousculé alors qu’il se dirigeait vers la balle. Un moment d’attente fut exigé par la cabine de la VAR pour analyser ladite action. Conclusion des répétitions : aucune indication relevée pour une éventuelle faute.
A la reprise, la même démarche tactique fut appliquée par l’Entente traduite par ce pressing haut sur le porteur du ballon du Chabab avec fermeture de tous les espaces. Il est à noter, cependant, que le gardien sétifien Tarek Boussedder, contrairement à ses (bonnes) habitudes, s’était montré vis-à-vis de ses coéquipiers peu habile, en relâchant des balles faciles et ce à deux reprises. D’autres occasions nettes de scorer furent encore vendangées côté sétifien. En revanche, Chouaïb Keddad a failli remettre les pendules à l’heure suite à une incursion menée en solo ponctuée par un tir dans les décors.
Après les remplacements effectués par le driver allemand Sead Ramovic, un léger mieux s’était fait sentir, mais sans réel danger pour menacer l’arrière-garde sétifienne bien regroupée autour du capitaine Chaâbi. Huit bonnes minutes furent rajoutées comme temps additionnel au terme de la 2e période, mais sans pour autant changer l’issue de ce classico. Avant le coup de sifflet final, un accrochage entre adversaires fut noté. L’arbitre n’a vu que le premier geste malheureux de Benguit pour lequel il reçut un avertissement.
Appelé par la VAR pour revoir l’action en entier du capitaine du Chabab Abderraouf Benguit, logiquement, la couleur du carton vire du jaune au rouge. Dommage pour un joueur, et capitaine de surcroît, à l’énorme bagage. En ce qui concerne l’Entente qui relance ses chances avec cette victoire amplement méritée face à un sérieux prétendant au titre, elle doit à ses fans une confirmation pour les matchs à venir.