Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a affirmé, avant-hier à Tipasa, que les mesures prises pour lutter contre la fraude avaient quasiment mis fin au phénomène l’année dernière.
L’activation du dispositif antifraude aux épreuves du baca abouti à la condamnation de 21 personnes pour «triche» au second jour des examens. A Tipasa, deux individus ont été poursuivis, conformément aux procédures de comparution immédiate, pour avoir fuité les sujets ou les réponses. Le tribunal a condamné la candidate A. A. et sa sœur A. N. à deux et trois ans de prison ferme assortie d’une amende de 200 000 DA chacune, avec la confiscation de tous les objets saisis.
Le tribunal de Laghouat a condamné huit individus à deux ans de prison ferme assortis d’une amende de 200 000 DA pour avoir porté atteinte à l’intégrité des examens en publiant les sujets des épreuves du bac à travers des moyens de communication à distance. Un autre individu impliqué a été également placé sous contrôle judiciaire.
A Tébessa, le tribunal de Cheria a prononcé un verdict de 18 mois de prison ferme et une amende de 20 000 DA à l’encontre de deux personnes, avec mandat de dépôt suite à leur interpellation alors qu’elles étaient en train de vendre des appareils Bluetooth sur les réseaux sociaux afin de les utiliser pour la triche.
A Djelfa, le parquet près le tribunal de ladite ville a traité des affaires relatives à la fuite de sujets et de réponses des épreuves du bac, impliquant deux accusées. Le parquet a poursuivi Gh. I. et K. I. conformément aux procédures de comparaison immédiate pour le délit de fuite de sujets et de réponses des épreuves du bac via les moyens de télécommunication. Le juge a condamné les deux accusées à un an de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 DA, et a ordonné leur placement en détention.
Le juge des délits du tribunal de Khenchela a aussi prononcé une peine d’un an de prison ferme à l’encontre d’une étudiante universitaire pour avoir publié des sujets des épreuves du bac sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’une affaire de publication de sujets du bac sur les réseaux sociaux par la personne répondant aux initiales de M. H., étudiante universitaire ayant exploité l’application «Imo» pour communiquer avec des candidats au bac avant de publier le sujet de langue arabe sur les pages Facebook.
Les tribunaux de Mostaganem et Sidi Ali (cour de Mostaganem) ont prononcé une peine d’un an de prison ferme avec mandat d’arrêt contre 3 individus pour publication et divulgation de sujets et de réponses des épreuves du bac par des moyens de communication à distance.
Deux autres individus ont été déférés devant le parquet près le tribunal de Sidi Ali et poursuivis pour délit d’atteinte à l’intégrité des examens en tentant de divulguer des sujets et des réponses des épreuves du bac en utilisant des moyens de communication à distance. Le juge correctionnel près la même juridiction a condamné chacun des accusés à un an de prison ferme assortie d’une amende de 50 000 Da. Il a ordonné leur emprisonnement et la confiscation des objets saisis.
Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a affirmé, avant-hier à Tipasa, que les mesures prises pour lutter contre la fraude avaient quasiment mis fin au phénomène l’année dernière. Pour rappel, le phénomène de fraude au Brevet et au bac a pris de l’ampleur ces dernières années.
Outre la perturbation d’accès à internet, les autorités ont introduit de nouveaux amendements dans le code pénal, condamnant les tricheurs et les diffuseurs de sujets d’examen à de lourdes peines d’emprisonnement. Le code pénal prévoit jusqu’à 15 ans de réclusion contre les personnes prises en flagrant délit de triche et une amende financière de 300 000 DA. En 2021, 31 personnes ont été condamnées à des peines allant de six mois à trois ans de prison ferme pour fraude au bac.