Une enveloppe de 10 milliards de centimes a été allouée sur le Fonds national de l’environnement et du littoral (FNEL) pour éradiquer les décharges sauvages.
La direction de l’environnement de Boumerdès multiplie les initiatives pour éradiquer ce qui reste des décharges sauvages à travers la wilaya. Le premier responsable du secteur, Lakhdar Aiwaz, a affirmé qu’une enveloppe financière de 10 milliards de centimes a été allouée à cet effet par le Fonds national de l’environnement et du littoral (FNEL).
D’une trentaine de dépotoirs en 2010, la région n’en compte désormais que 4 ou 5 dont les plus importants se trouvent à Cap Djenet, Boudouaou et Timezrit. Samedi dernier, les autorités sont parvenues avec la collaboration de plusieurs associations à éradiquer une des plus grands points de rejet anarchique de déchets à travers la wilaya.
Il s’agit de la décharge sauvage de Chabet El Ameur, tristement célèbre autant par son ancienneté que par son emplacement au bord de la RN68, dans un site entouré d’arbres et de champs agricoles. Un bel endroit où d’importantes quantités de gravats et de détritus sont jetées journellement par des passagers inciviques, et ce, depuis plus de 20 ans.
L’opération d’éradication de cette décharge a vu la participation de dizaines de personnes dont des membres d’associations locales, du wali, des élus et des directeurs de wilayas. Après la levée, par des engins de la DTP et de Madinet, des déchets et les monticules de gravats qui jonchent les lieux, les participants à cette louable action ont planté 1000 arbres d’eucalyptus acquises grâce à la contribution d’entreprises privées dont certaines exploitent des carrières, a-t-on indiqué.
Les autorités locales visent grand. Elles comptent faire de cet endroit repoussant et longtemps sali par des indélicats, en une aire de repos et de distraction pour les familles et les enfants de la région, dira un élu à l’APC de Chabet El Ameur. «A l’avenir, on peut même y aménager des aires de repos et de jeux pour enfants afin d’attirer les familles et permettre aux automobilistes d’y faire des haltes et des pique-niques loin du vacarme des grandes villes», ajoute-t-il.
Pour préserver la propreté du site, des glissières en béton ou une clôture sont préconisées afin d’empêcher que d’autres passants y jettent leurs déchets à l’avenir. Le directeur de l’environnement précise que d’autres actions similaires sont programmées incessamment dans diverses localités de la région.
La prochaine opération aura lieu, selon lui, à Timezrit pour éradiquer la décharge sauvage bordant le CW151, au lieu-dit Taâwint Tasmat. «Là aussi, on va planter des arbres puisqu’on a déjà acquis 3500 plants de diverses espèces grâce aux dons d’entreprises auxquelles beaucoup reprochent de polluer l’environnement», souligne-t-il.
Des efforts doivent également être menés en termes de sensibilisation afin de réduire les atteintes à l’environnement. Il n’y a pas longtemps, les autorités ont recensé 60 points noirs à travers la wilaya.
L’incivisme conjugué à la passivité des services devant sévir contre ce genre d’infractions a fait que même les points de rejet des déchets inertes sont légion notamment sur les accotements des routes isolées ou au niveau des anciens sites de chalets.
Situé à Seghirate, le centre dédié à ce type de déchets est saturé au même titre que le 2e casier du CET de Corso qui accueille les ordures ménagères de 29 communes, dont 16 relèvent de la wilaya d’Alger.