Entrepreneuriat : Lancement officiel de l'Agence nationale de l'auto-entrepreneur

21/01/2024 mis à jour: 00:12
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Le ministre de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid, a présidé, hier à Alger, la cérémonie de lancement de l'Agence nationale de l'auto-entrepreneur (ANAE), ainsi que sa plateforme numérique dédiée à l'obtention de la carte de l'auto-entrepreneur. 

L'ANAE a pour rôle d'assurer un environnement permettant aux personnes exerçant une activité libérale de travailler dans un cadre légal, et de bénéficier, en conséquence, d'avantages fiscaux et d'une couverture sociale. 

Lors de son allocution d'ouverture de cette cérémonie organisée au niveau du Palais de la culture d'Alger, en présence de plusieurs membres du gouvernement, M. Oualid a salué le fait que le processus d'obtention de la carte de l'auto-entrepreneur soit à «100% numérique», à la faveur du lancement d'une plateforme qui offre «une très bonne expérience utilisateur». 

Plusieurs départements ont contribué au projet du statut d'auto-entrepreneur, notamment celui du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale ayant «soutenu ce projet depuis le début», a affirmé M. Oualid, mettant en avant la couverture sociale dont bénéficiera le titulaire de ce statut (carte Chifa et cotisations pour la retraite). Il précisera, à ce titre, que l'auto-entrepreneur sera soumis «à la cotisation la plus basse, correspondant à un revenu équivalent au salaire national minimum garanti (SNMG)», tout en étant en mesure «de cumuler les cotisations, que ce soit avec la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (Casnos), ou la Caisse nationale de sécurité sociale des travailleurs salariés (CNAS)». 

Le ministre citera, également, la contribution du ministère de la Poste et des Télécommunications, notamment à travers l'acheminement des cartes vers les titulaires. 

Pour sa part, la direction des Impôts a participé à la concrétisation de ce projet, en attribuant un numéro d'identification fiscale (NIF), «automatiquement» lors du processus d'inscription sur la plateforme de l'ANAE (www.anae.dz), a-t-il ajouté, relevant, également, la contribution du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire à ce projet «en simplifiant l'authentification de l'identité des candidats au cours des étapes d'inscriptions sur la plateforme». 

Parmi les avantages de ce statut : la possibilité de domicilier son activité «chez-soi ou dans un espace de co-working», ainsi qu'un régime fiscal «préférentiel», étant soumis au régime d'impôt forfaitaire unique (IFU) avec un taux de 0,5% du chiffre d'affaires (CA), comme prévu dans la loi de finances 2024, «à condition de ne pas dépasser 5 millions de dinars de CA durant trois exercices consécutifs». 

M. Oualid a mis en avant «la réussite» de ce statut dans différents pays du monde et sa contribution «à encourager l'esprit d'initiative», mais aussi son rôle dans «l'inclusion financière dans le cadre de l'exercice des activités libérales dans un cadre légal». 

Le titulaire de ce statut «est éligible à toutes les formules de financement, notamment la finance islamique», a déclaré le ministre en réponse à une question des médias, tout en précisant qu'aucun diplôme ou formation n'est exigé aux candidats à ce statut. M. Oualid, n'a pas manqué, aussi, de féliciter et de remercier les cadres de la direction des systèmes d'information (DSI) de son département qui ont développé cette plateforme «dans un temps record», a-t-il souligné. 

A noter que la plateforme de l'ANAE a répertorié plus de 1300 codes d'activité, répartis sur sept domaines.

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