Entre gestion et précipitation

23/09/2023 mis à jour: 20:15
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La récente installation des nouveaux walis a été l’occasion de remettre à l’ordre du jour le dossier de la gestion des collectivités locales et la nécessité de leur insuffler une nouvelle dynamique de développement à même de répondre aux attentes des citoyens. 

Cette volonté affichée au niveau central a été régulièrement réitérée au cours des réunions entre le gouvernement et les chefs des exécutifs de wilaya. La question est de savoir si tous les programmes mis en place et affectés localement sont accompagnés d’un ensemble de mesures et des conditions nécessaires à leur concrétisation effective. 

Les échos provenant du terrain révèlent parfois un hiatus entre les annonces officielles et leur niveau d’exécution à la base. S’ils n’étaient pas responsables de la gestion de leur collectivité, on aurait compris la colère exprimée par des walis, souvent en présence des médias, devant des chantiers qui traînent en longueur au moment où ils devaient être livrés. Des situations qui mettent l’administration au bord de la crise de nerfs et qui provoquent une profonde exaspération parmi la population. Il est difficile de concevoir une raison objective au fait d’attendre le mois de septembre pour s’inquiéter de l’état d’avancement du chantier d’une école ou d’une cantine scolaire. 

Le commun des citoyens est conscient de l’inanité des ultimes injonctions pour renforcer le chantier et réaliser en quinze jours la moitié du projet. Le système 3x8 est si contraignant et coûteux qu’il ne faudra pas l’évoquer mécaniquement s’agissant de la mise en place de petites structures qui commande simplement une réelle prise en main du projet. S’il est lancé depuis un an, la dernière mise en demeure devait remonter au moins à six mois.

 Les secteurs névralgiques ne peuvent être mis ni en veilleuse ni en congé et la continuité dans la gestion et le suivi des projets est une exigence absolue. La défaillance est durement ressentie par les populations concernées, notamment dans les localités rurales qui sont citées dans tous les communiqués des ministères de tutelle. Les constats d’échec doivent être établis au niveau local et central pour en tirer les enseignements et envisager les solutions pour les programmes futurs. Il y a sans doute nécessité de redéfinir les priorités dans l’investissement de l’administration, vu qu’un dynamisme jusqu’à l’excès est remarqué dans des activités folkloriques ayant un intérêt certain mais pas vital. 
 

En charge de la livraison des grands projets structurants, les autorités de wilaya n’auraient pas une marge supplémentaire pour endosser de nouvelles missions de moindre consistance, comme la gestion des groupes scolaires déjà fonctionnels. Le déficit infrastructurel au plan de la modernisation des réseaux routiers et ferroviaires, l’édification des nouveaux centres hospitaliers et des ouvrages hydrauliques sont si lancinants qu’ils requièrent la mobilisation de l’essentiel des ressources de l’administration locale.

 Même pauvres, les communes sont les plus indiquées pour entretenir les écoles primaires, ayant l’avantage de la proximité et une disponibilité permanente. Il s’agit de doter les services communaux de moyens nécessaires pour pouvoir assurer ces tâches élémentaires et non de transférer la responsabilité à l’administration de wilaya, qui serait par contre applaudie si elle livrait dans les délais les stations de dessalement et les pénétrantes autoroutières. Il restera enfin à rendre intelligibles les messages gouvernementaux et ne pas se contenter de formules difficiles à décoder. 

Les «mesures proactives» étaient en premier lieu liées au nettoiement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales, et la gestion participative consiste à travailler notamment avec les comités de village. 

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