M. Baddari a fait état du recrutement de près de 8000 maîtres-assistants (classe B) dans différentes spécialités.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a fait état du renforcement de l’effectif, «jamais atteint depuis l’indépendance», des enseignants. S’exprimant dans un entretien à l’APS sur le dossier, M. Baddari a fait état du recrutement de près de 8000 maîtres-assistants (classe B) dans différentes spécialités, à l’exception des sciences médicales, pour lesquelles 1409 maîtres-assistants hospitalo-universitaires (classe B) seront recrutés, avec éventuellement 500 autres postes similaires pour atteindre près de 2000 postes, un chiffre «jamais atteint depuis l’indépendance», s’est-il réjoui.
Il a ajouté que cette opération consacre «les efforts consentis par l’Etat dans ce domaine, visant à améliorer la qualité de l’enseignement supérieur dans ses différentes branches et spécialités, en passant d’un enseignant pour 25 étudiants à un enseignant pour 22 étudiants, un chiffre encourageant, comparable au niveau de l’enseignement supérieur dans les pays développés».
Au sujet du recrutement des titulaires de magistère et de doctorat, le ministre, auquel s’est adressée cette catégorie, a indiqué que «ce recrutement constitue une solution exceptionnelle pour une situation exceptionnelle afin d’aider cette catégorie et résorber le chômage au sein des titulaires de ces deux diplômes», assurant que «dans les toutes prochaines sessions, le recrutement dans différentes spécialités sera lancé».
Revenant sur la stratégie du secteur «Diplôme universitaire-start-up/Diplôme universitaire-brevet d’invention», M. Baddari a indiqué que cette démarche «vient en application du principe selon lequel l’université a trois missions, à savoir l’enseignement, la recherche scientifique et la création de richesses, qui se traduit par la création de start-up générant de l’emploi et fait de la recherche scientifique et de l’innovation deux éléments déterminants de la croissance économique, tandis que ceux qui rencontrent des difficultés peuvent se tourner vers la création de micro-entreprises avec un financement de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade)».
Selon le bilan de l’opération, plus de 8600 projets ont été enregistrés, dont 2800 demandes de projets innovants ont été déposées auprès du ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-Up et des Micro-Entreprises. 295 projets innovants ont été validés à ce jour, et l’opération est en cours jusqu’à la fin de l’année 2023. De plus, 894 demandes de brevet ont été recensées au niveau de l’Institut national algérien de propriété industrielle (Inapi).
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en collaboration avec le ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-Up et des Micro-Entreprises, a institué l’année 2023, «Année de l’intelligence artificielle», un défi qui a été relevé avec succès, a soutenu M. Baddari, avec la création du Conseil scientifique de l’intelligence artificielle, composé d’experts et de chercheurs algériens établis à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Le ministre de l’Enseignement supérieur a mis en avant les efforts visant à rapprocher les citoyens et la société de l’intelligence artificielle à travers la création de 17 maisons d’intelligence artificielle, révélant que son département compte créer une maison d’intelligence artificielle dans chaque établissement universitaire, afin d’organiser des rencontres, des conférences, des séminaires et des travaux pratiques sur l’intelligence artificielle.
Usage de l’anglais : formation de 30 000 enseignants
L’année universitaire en cours verra le renforcement de l’usage de la langue anglaise, et ce, grâce à la formation de 30 000 enseignants universitaires au cours de l’année précédente pour atteindre le niveau B2 ou C1, un niveau permettant de communiquer avec un locuteur de cette langue, a-t-il rappelé, faisant part du recensement de près de 310 000 étudiants sur la plateforme qui leur est dédiée, avec la contribution de 30 000 étudiants actifs aux cours dispensés. Le ministre a enfin souligné que cette opération visait à «former des enseignants et des étudiants capables de parler, d’écrire et de publier en anglais, et partant de contribuer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur».